Les enseignants n'ont pas attendu l'appel du Sete pour enclencher leur mouvement. Le Syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation (Sete), affilié à l'Ugta, est monté au créneau, hier, pour dénoncer les retards enregistrés par l'administration dans le versement des arriérés des salaires ainsi que celui de la prime de rendement. En effet, lors de la réunion bilatérale Sete-direction de l'éducation de Tizi Ouzou, sous l'égide du wali, le 02 décembre dernier, la DE s'est engagée à solutionner les dix points portés dans la plate-forme de revendications, notamment ceux relatifs au payement des reliquats de salaires ainsi que l'assainissement des situations administratives des enseignants et ce, avant le 31 décembre. Passé cette échéance et ne voyant rien venir, les enseignants sont en grève illimitée depuis le 4 janvier. «Les enseignants n'ont pas attendu l'appel du syndicat pour enclencher leur mouvement. C'est une grève spontanée qui reflète le désarroi de la corporation devant l'inertie de la tutelle», dira le représentant local du Sete. Or, le syndicat interpelle le ministre de l'Education et le wali afin d'intervenir pour mettre fin à cette situation de blocage qui dure depuis une dizaine de jours. Du côté de la direction de l'éducation, tous ces retards sont imputés à la trésorerie de wilaya coupable de lenteurs dans le versement des salaires et autres primes. «On ne veut rien savoir» annoncent les syndicalistes «le Trésor est tout de même pas notre tutelle», ajoutent-ils. A ce titre, une réunion d'évaluation est prévue incessamment avec le wali. En outre, le bureau du Sete de la wilaya a convoqué un conseil extraordinaire pour hier, afin de décider des mesures à prendre. En parallèle, d'autres syndicats autonomes à l'instar de l'Unpef, le Satef, le Snte ont emboîté le pas au Sete. Ainsi, brandissant les mêmes revendications, le Satef a observé un sit-in hier devant la direction de l'éducation. Pour sa part, l'Unpef a organisé une journée de protestation pour «tirer la sonnette d'alarme et exhorter la direction à prendre en charge les doléances de la famille éducative». Plus virulent, le Snte, à travers une déclaration diffusée dimanche, a tiré à boulets rouges sur l'actuel directeur de l'éducation, qui «n'arrive pas à honorer ses engagements quant au règlement des différentes indemnités».