C'est demain que les avocats du diplomate Mohamed Ziane Hasseni vont plaider l'annulation de son inculpation devant la chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris. Placé sous un contrôle judiciaire qui le contraint à ne pas quitter la région parisienne, le responsable du protocole au ministère des Affaires étrangères a été interpellé fin août à Marseille. Placé en garde à vue, il a été ensuite transféré à Paris avant d'être entendu par un juge d'instruction qui l'a inculpé dans le dossier de l'assassinat de l'opposant André-Ali Mecili après le témoignage de l'ancien officier Mohamed Samraoui, en rupture de ban et passé à l'opposition. Samraoui prétend avoir été témoin d'une scène où le mis en cause avait remis une enveloppe contenant de l'argent au meurtrier présumé d'André Mecili, ce proche de Hocine Aït Ahmed tué en 1987 à Paris. L'accusateur est aujourd'hui réfugié en Allemagne où il a été en poste de 1992 à 1996, avant d'être rappelé dans le cadre d'une rotation ordinaire. C'est là qu'il a rompu avec les services au sein desquels il exerçait depuis les années 70. Dans ce dossier, un autre officier en rupture de ban plaide en faveur de M. Hasseni. Hicham Aboud soutient que M. Hasseni n'est lié ni de près ni de loin à l'assassinat de l'opposant. Contacté par Liberté, il a indiqué avoir reçu un appel téléphonique du juge Baudoin Thouvenot en charge de l'affaire. Sur son site Internet, il accuse M. Samraoui de complicité dans l'assassinat de M. Mecili, en lui retournant ses propres accusations. Il dit l'accuser aussi de “crimes contre l'humanité” et de “tortures” en tant qu'ancien officier des services. A. OUALI