Agissant sur informations dans le cadre d'une enquête menée contre le trafic de psychotropes, les éléments relevant de l'Office régional de lutte contre les stupéfiants de la wilaya de Tlemcen ont, durant la semaine en cours, réussi à mettre fin aux agissements d'un individu, gérant de pharmacie de son état, qui s'adonnait au trafic de psychotropes et de produits médicamenteux en direction du Maroc, a-t-on appris de source bien informée. Celui-ci, révèle-t-on encore, outre qu'il est le gérant d'une pharmacie sise dans un quartier résidentiel de la ville de Maghnia, possède un entrepôt situé dans la localité frontalière de Akid-Abbès à l'intérieur duquel les policiers, en vertu d'un mandat de perquisition délivré par le procureur de la République, ont découvert un important stock de produits médicamenteux ainsi qu'un lot de 8 800 comprimés psychotropes de marque Rivotryl, que le mis en cause s'apprêtait à faire passer frauduleusement en territoire marocain. La marchandise prohibée a fait l'objet d'une saisie et le pharmacien-trafiquant, qui répond aux initiales L. M., a été présenté au parquet. Le commerce des médicaments a pris une ampleur jamais encore inégalée ici dans la région, nous révèle-t-on. Les officines pharmaceutiques foisonnent dans les daïras frontalières telles que Maghnia, Ghazaouet, etc., nous fait-on savoir sur place. De nombreux contrebandiers se sont reconvertis en gérants d'officine pour pouvoir s'adonner plus tranquillement à leur trafic, nous révèle-t-on encore. Citée à titre d'exemple, la ville de Maghnia recèle en son sein plus d'une centaine d'officines pharmaceutiques, nombre d'entre elles ne sont que des pharmacies écran permettant à de nombreux trafiquants de drogue de passer inaperçus en s'adonnant en toute quiétude à leur trafic, nous révèle-t-on encore. Dans les milieux des toxicomanes de la région, le comprimé de Rivotryl est cédé à pas moins de 250 DA l'unité, les toxicomanes marocains dans la région d'Oujda se le procurent à pas moins de 50 dirhams le comprimé, soit l'équivalent de 500 dinars algériens, nous assurent des sources frontalières. Ali Moussa
