Quatre matches joués ! Quatre matches nuls, dont trois à domicile et un seul but marqué ! Cela fait bien longtemps que la JSK n'a pas connu un début de saison aussi catastrophique et cela devient de plus en plus inquiétant pour les champions d'Algérie en titre, surtout à quelques jours du match important de coupe de la CAF face aux Soudanais d'Al-Merrikh prévu dimanche prochain à 21h au stade du 1er-Novembre. Les supporters kabyles commencent à s'impatienter et se demandent même si cette maudite coupe de la CAF n'est pas un cadeau empoisonné dans la mesure où les Canaris semblent avoir investi toute leur inspiration et leur énergie dans cette compétition continentale pour se déconcentrer dangereusement en compétition nationale. Et pour cause, le phénomène bien connu de décompression est en train de jouer un mauvais tour aux Canaris qui n'arrivent pas à gagner le moindre match, même à domicile où ils ont reçu successivement le NAHD, l'AS Khroub et enfin la JSM Béjaïa sans glaner le moindre succès qui aurait pu déclencher le déclic tant attendu en Kabyle. Certes, les dirigeants kabyles, à leur tête le président Hannachi et le coach Ifticène tentent de calmer le jeu, mais force est de constater que la JSK éprouve de la peine à s'imposer même dans son fief où elle crachait le feu la saison dernière et où elle écrasait tout sur son passage du fait que seule l'USM Blida avait réussi le nul au 1er-Novembre (2-2), ce qui était considéré comme un simple accident de parcours. Un tel sentiment d'impuissance fut encore constaté et bien établi vendredi soir où les Canaris, qui avaient pourtant bénéficié du soutien exceptionnel de leur merveilleux public venu en masse pour espérer vivre une belle soirée ramadhanesque, auront dominé aveuglément les Béjaouis sans pour autant concrétiser au tableau d'affichage leur net ascendant face à un adversaire qui avait choisi la réserve et la prudence pour contenir la furia locale. Certes, le coach Ifticène et son président Hannachi estiment qu'il ne faut guère paniquer du fait que leur équipe arrivent à dominer aisément ses adversaires sans pour autant connaître la réussite nécessaire, mais les résultats critiques sont là et la JSK n'arrive pas à décoller, même si elle compte trois matches en retard face au CRB à Alger, à l'USM Annaba à Tizi Ouzou et au CABBA à Bordj Bou-Arréridj. “Le match de coupe d'Afrique contre Kotoko aura laissé bien des séquelles puisque nous avions joué en semaine alors que l'adversaire béjaoui a eu toute une semaine de récupération”, dit en fin de match Younès Ifticène l'air quelque peu désabusé mais visiblement confiant quant à une réaction salutaire de ses poulains dans les jours à venir. “Pour réussir un grand match, il faut être à deux, mais Béjaïa a refusé de jouer et nous n'avons pas trouvé de solutions fiables pour décadenasser le verrou adverse malgré toutes les occasions créées durant toute la partie”, dit encore Ifticène qui fulminait longuement après l'arbitre international Djamel Haïmoudi qu'il accuse d'avoir fermé les yeux sur deux penaltys qui auraient pu changer le cours du jeu et surtout libéré son équipe. “Ce n'est pas possible qu'un arbitre international de la trempe de Haïmoudi nous prive de deux penaltys flagrants, surtout celui de Douicher qui a été abattu dans la surface de réparation alors qu'il filait droit au but”, ajoute le coach kabyle qui regrettera en outre que ce nouveau semi-échec n'arrange pas les affaires de la JSK à quelques jours du match capital de coupe de la CAF face aux Soudanais d'Al-Merrikh. Ifticène : “Béjaïa a refusé de jouer” “Une victoire contre Béjaïa nous aurait stimulés pour prépare comme il faut ce match retour contre les Soudanais, mais il va falloir oublier au plus vite cette déconvenue pour nous concentrer au maximum sur cette nouvelle échéance internationale”, conclut Ifticène. De son côté, le président Hannachi tient à atténuer quelque peu la tension et à rassurer son entourage sur un sursaut imminent de ses poulains. “Nous sommes en train de payer au prix fort tous les sacrifices consentis en coupe d'Afrique, mais je peux assurer que la JSK ne tardera pas à relever la tête car dans tous les matches disputés jusque-là, nous parvenons à dominer aisément nos adversaires sans pour autant être efficaces à l'approche des buts”, dit Hannachi qui, comme son coach Ifticène, en voulait énormément à l'arbitre international Djamel Haïmoudi. “C'est anormal qu'un arbitre aussi expérimenté que Haïmoudi ferme les yeux sur deux penaltys indiscutables qui auraient débloqué la situation. M. Haïmoudi a bien travaillé. Bravo !” dit avec un gros brin d'ironie Hannachi qui confirmera à l'occasion le départ du Béninois Wassiou qui a officiellement quitté Tizi Ouzou hier matin pour rentrer définitivement chez lui au Bénin. Hannachi : “Haïmoudi nous a privé de deux penaltys” “Wassiou était démotivé depuis quelques mois déjà puisqu'il n'était plus rentable sur le terrain et a refusé de rejoindre récemment l'équipe au Ghana. Donc, la JSK n'avait plus besoin d'un joueur qui avait l'esprit ailleurs et nous avons accepté un divorce à l'amiable, ce qui nous permettra de recruter le Ghanéen Asamoah durant le mercato et envisager même le recrutement d'un autre attaquant africain pour renforcer notre compartiment offensif qui ne carbure pas à plein régime en ce début de saison”, conclut le président de la JSK. Mohamed HAOUCHINE
