Outre les actions menées spécial Ramadhan, les animateurs du C-RA local ont programmé pour le 28 septembre la circoncision de 50 enfants orphelins ou issus de familles pauvres. L'action, précédée la veille (le 27e jour) d'une cérémonie dite de “l'application du henné” à l'Institut national des techniques hôtelières (INTHT) de la ville des Genêts a été menée par deux équipes bénévoles de chirurgiens spécialistes au niveau des quatre blocs opératoires de la clinique les Oliviers. Le comité local du Croissant-Rouge algérien (C-RA) activant dans la circonscription de Tizi Ouzou a présenté dernièrement le bilan de solidarité Ramadhan. Le président du comité local, M. Samir Bouaziz, l'a affirmé lors d'un point de presse animé dans la salle de la cantine des travailleurs d'Algérie Télécom (ex-PTT), au centre-ville où se tenait meïdat el-hillal (resto du cœur) au profit de personnes et de familles pauvres dans la commune de Tizi Ouzou. Ainsi, du 1er au 22e jour du mois sacré, il y est servi quotidiennement 150 repas à table et 50 autres emportés, soit quelque 4 400 repas, a indiqué M. Bouaziz. Pour cette opération, qui se poursuivra jusqu'à l'avant-veille des fêtes de l'Aïd, deux cuisiniers et une vingtaine de jeunes filles et de garçons, tous bénévoles au comité C-RA, assurent d'abord la préparation, la cuisson, puis le service à table à l'ensemble des habitués du restaurant dont le financement revient à l'honneur de généreux bienfaiteurs, privés et publics, avec particulièrement l'enveloppe de 200 000 DA, remise pour ce faire par le président du comité national du C-RA, le Dr Hadj Hamou Benzeguir. Le matériel a été fourni par le directeur de l'action sociale (DAS), M. Tigha, en plus d'autres donateurs tels que Coca-Cola avec les 250 bouteilles de son produit à 2 litres, une promesse de 200 000 DA de l'APC de Tizi Ouzou, etc., a expliqué le conférencier, précisant que les repas servis se composent d'une entrée (chorba), d'un plat de résistance, avec viande rouge ou blanche, selon le menu du jour, de la limonade, du jus et un desserts varié (yaourt, poire, raisin… ). Il est observé une exception pour le menu des vendredis où le couscous traditionnel comme plat de résistance ne changeait pas. Le coût global de l'opération s'élève, selon M. Bouaziz, à 350 000 DA. Pour ce qui est des couffins de Ramadhan, les bénévoles du comité en ont servi par deux fois 300 colis alimentaires, les 8e et 15e jours de ce mois de piété et de pardon, au profit de familles démunies de la commune, soit 600 colis, pour un montant global de 200 000 DA. À la veille de l'Aïd-el-Fitr, le 28 septembre précisément, le comité a programmé des circoncisions au profit de 50 enfants orphelins ou issus de familles pauvres. L'action, précédée la veille (le 27e jour ) d'une cérémonie dite de “l'application du henné” à l'Institut national des techniques hôtelières (INTHT) de la ville des Genêts, a été menée par deux équipes bénévoles de chirurgiens spécialistes au niveau des quatre blocs opératoires de la clinique les Oliviers. De son côté, la famille Ramdani, propriétaire de la pâtisserie El-Kahina à Tizi Ouzou, a pris en charge la préparation des gâteaux destinés à la cérémonie de cette opération, dont le coût est estimé à 100 000 DA, ainsi que l'achat des tenues de circoncision pour les enfants. Dans le même élan de solidarité, le comité local du C-RA prévoit des visites par ses équipes de bénévoles le jour de l'Aïd aux chevets des enfants hospitalisés à travers les diverses pédiatries des centres hospitaliers de la commune de Tizi Ouzou (Sanatorium de Redjaouna, l'hôpital psychiatrique Fernane-Hanafi d'Oued Aïssi, le CHU Nedir-Mohamed du centre-ville, etc.), ainsi que des remises de vêtements, de jouets et autres confiseries au profit des enfants malades et de leurs parents. M. Bouaziz, qui indique par ailleurs n'avoir pas reçu “de subventions depuis plusieurs années, si ce n'est des dons de particuliers bienfaiteurs et nos bénévoles”, tient à remercier “tous ceux qui ont contribué, qu'ils soient du secteur public ou privé, à la réussite de ces actions qui les ennoblissent et les honorent, d'abord eux, au plus haut point”. Une jeune étudiante bénévole dans la cuisine de la cantine dit : “Je trouve certes tout le plaisir de rompre le jeûne avec mes parents, mes frères et sœurs, mais le bonheur qui emplit mon cœur en servant dans ce resto aux innombrables modestes personnes, des pauvres généralement, et parfois des passants voyageurs, pris de court par le temps, faute de transport pour rentrer chez eux, et ce, après juste la rupture de mon jeûne par une bourak ou deux dattes, n'a pas de comparable. Cela provoque en moi une de ces satisfactions morales sans pareille, surtout lorsque vous voyez que tout le monde a mangé à sa faim, et qu'il restait souvent de la nourriture en excédent, comme par miracle… C'est fou le bonheur qu'on ressent !” Notre étudiante est approuvée par de larges sourires de ses camarades s'affairant dans la cuisine, chacune et chacun dans sa tâche, préparant déjà la chorba de la journée dont les succulentes senteurs émanant des grosses marmites frétillant sur le feu envahissaient et enivraient de délice l'atmosphère de tout l'environ. Selon M. Bouaziz, il y aurait quelque 1 600 familles pauvres et nécessiteuses à Tizi Ouzou. À rappeler par ailleurs que le comité local de Tizi Ouzou entamera bientôt son service de repas chauds – opération devenue traditionnelle pour le comité depuis plusieurs années déjà – au profit de plus d'une quarantaine de SDF, dont des enfants qui ne cessent, chaque an, d'élire domicile sur les trottoirs de la ville des Genêts. Salah Yermèche