L'ambassadeur de la République islamique d'Iran, M. Hossein Abdi Abyaneh, a rendu, hier, une visite de courtoisie à Liberté. Le directeur de la publication du journal, M. Abrous Outoudert s'est entretenu avec son invité sur la situation de la presse dans les deux pays. En marge de sa visite, le chef de mission diplomatique a bien voulu nous parler de la dernière réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, lequel a adopté une énième résolution exhortant l'Iran à mettre fin à ses activités nucléaires, mais sans lui imposer de nouvelles sanctions sur recommandation de la Russie. Le représentant diplomatique de la République islamique d'Iran a certifié que le fait n'est guère inédit. “Cette résolution n'est pas différente des autres. C'est une demande historique que le Conseil de sécurité fait pour sauver l'honneur”. Il a rappelé que son pays respecte scrupuleusement le principe de développer de l'énergie nucléaire uniquement à des fins pacifiques. “Nous sommes techniquement, juridiquement et moralement dans la légalité”, a-t-il assuré. À propos de la prétention de l'Iran à occuper l'un des 35 postes de gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique, M. Hossein Abdi Abyaneh a affirmé que cette candidature est très sérieuse et solide. Son aboutissement est tributaire néanmoins, a-t-il précisé, de considérations purement politiques. Sur les déclarations du Cheikh Al-Qaradaoui, qui a soutenu que l'Algérie est menacée par l'infiltration du chiisme sur son territoire sur instigation de l'Iran, l'hôte de Liberté a estimé que les théologiens sont libres d'aborder, en vase clos, toutes les problématiques, mais ils devraient éviter de faire des déclarations publiques “qui servent les intérêts des adversaires de l'Islam”. Il a ajouté que le ministre algérien des Affaires religieuses et des biens Waqfs est bien placé pour dire si cette menace existe, “alors qu'il a affirmé que la communauté chiite n'existe pas en Algérie”. S. H.