Une pelle à la main et, en avant toute pour dévier l'itinéraire des eaux usées de la ville d'Oum El Bouaghi se déversant à Medfoun, 6 km au sud du chef-lieu de wilaya, lieu où s'arrête l'ovoïde pour laisser place au jaillissement d'importantes quantités d'eaux usées dégageant des odeurs nauséabondes. Ces dernières sont utilisées par des agriculteurs de ce douar pour irriguer leurs champs de sorgho, céréales (orge notamment) pour servir d'aliments à leur cheptel, bovins et ovins. Le lait des bovins est même commercialisé par certains, en dépit du risque pathologique grave que peuvent encourir les consommateurs. Les ovins sont commercialisés au marché du centre-ville. Dans ces lieux que nous avons visités, l'un des puits situé à peine à 30 mètres de l'écoulement des eaux usées, sert à l'alimentation en eau potable, avec tous les risques de contamination des personnes. L'entassement de grandes quantités de terres ça et là prouvent l'utilisation de gros moyens (rétrochargeur) pour la déviation de l'itinéraire des eaux usées pour servir à l'irrigation des champs de céréales et sorgho. Ici, la différence entre champs irrigués avec les eaux usées et non irrigués est constatée de visu en raison de la couleur verdoyante des céréales levées déjà. Ne se souciant guère du danger qu'ils encourent et qu'ils font encourir à d'autres personnes, ces agriculteurs cherchant le gain facile n'hésitent pas à mettre en péril la vie d'autrui. Comment expliquer, qu'en dépit d'une pluie battante, un agriculteur était en pleine besogne de déviation de l'itinéraire des eaux usées vers son champ de céréales ? Pis encore, des agriculteurs font des déguisements pour détourner l'attention des services concernés en construisant un semblant de mur pour un puits qui n'existe pas réellement,afin de faire croire aux services concernés qu'ils irriguent à partir du puits. Kouider Messaad