De jeunes chômeurs, une soixantaine, se sont rassemblés avant-hier devant le siège de la Daïra de Bethioua pour exiger « plus de transparence dans le placement des jeunes chercheurs d'emploi au niveau des entreprises implantées dans la région ». Outrés, devant le chef de daïra qui les a reçus, ils ont pointé du doigt l'agence de placement (l'ex Bureau de main d'œuvre) et les entreprises locales « qui font dans le favoritisme ». Le chef de Daïra leur a promis une entrevue avec les responsables des entreprises pour les sensibiliser sur le problème et les a assurés de la prise en charge de leurs doléances. Nombreux ingénieurs, techniciens et licenciés disent attendre vainement depuis 3 années, voire 4 années, un hypothétique emploi. Ils accusent, dans la foulée, les nombreuses entreprises qui font venir des gens d'ailleurs pour travailler, au lieu des « autochtones ». Pour les autorités, le problème est tout autre. Un président d'APC fera remarquer, à ce propos, que le chômage ne touche qu'une frange de la population, celle qui malgré le diplôme n'est pas spécialisée. Les coffreurs, les maçons, les techniciens spécialisés sont, au contraire, des corps de métier très sollicité, il y a même pénurie de cette main d'ouvre.