Les adjoints d'éducation dont certains sont à leur 28e année d'ancienneté ne pourront plus prétendre à une éventuelle promotion, notamment celle de conseiller d'éducation (surveillant général). Et pour cause, alors que le nouveau statut déjà rejeté par les adjoints d'éducation n'est pas encore adopté, ses effets, par contre sont déjà appliqués au grand dam de tous ces personnels qui voient leurs sacrifices anéantis d'un revers de la main. Les nombreux candidats qui se sont inscrits sur la liste d'aptitude pour la présente année scolaire ont été surpris qu'une note émanant de la fonction publique vienne en dernière minute annihiler leur espoirs de bénéficier d'une promotion, au demeurant très méritée, et cela afin d'améliorer leur situation socioprofessionnelle. Pour prétendre dorénavant à cette promotion, les adjoints doivent être titulaires d'une licence. Ainsi, des jeunes titulaires d'une licence UFC, qui est loin d'être crédible, selon des membres d'une association des adjoints d'éducation, sont prioritaires devant eux. Un ancien adjoint de la daïra de Bouzeguène possédant le niveau de terminale mathématiques en 1980, classé premier à l'échelle de la wilaya, s'interroge sur l'équivalence, aujourd'hui, de la TM bilingue des années 1970 avec 28 ans d'ancienneté. L'adjoint préconise qu'un examen doit être organisé pour tout le monde et que chacun démontre ses compétences et son savoir-faire pour postuler à cette formation de conseillers d'éducation. “Nous savons tous comment on obtient une licence UFC”, déplore un autre adjoint d'éducation. Et de poursuivre : “Quel crédit pour un tel diplôme qu'on obtient même en restant à la maison.” Par contre, les professeurs non licenciés peuvent postuler au poste de directeur en participant à l'examen de sélection. Les adjoints, eux, n'ont pas cette opportunité. Par cette décision de bloquer définitivement les promotions pour les adjoints d'éducation, l'on s'achemine directement à vivre l'agonie de ce corps qui se révèle désormais sans perspective. Les adjoints d'éducation appellent à la révision de cette décision de la fonction publique et veulent une solution juste, celle d'un examen qui déterminera les capacités et aptitudes de chacun à postuler à tel ou tel poste. C. NATH OUKACI