Les adjoints d'éducation de la wilaya de Béjaïa reprennent le chemin de la contestation. Ils clament leur « déconsidération » par les dispositions du statut de l'éducation en voie de promulgation. Dans une déclaration-appel, articulée autour du slogan « Unissons-nous ! Nous sommes les seuls laissés pour compte de ce statut », le collectif dresse le bilan d'une année de protestations. Les actions pacifiques entreprises par le corps jusque-là sont, mentionnent-ils, « restées sans écho », ce en dépit de leur « légitimité ». Les adjoints de Béjaïa s'interrogent dès lors devant le comportement, qu'ils qualifient d'« irresponsable », de la tutelle qui, « censée privilégier la communication, le dialogue et le respect des lois », instaurerait en lieu et place « un climat de terreur, de mépris et de hogra ». Face à cette situation, les « pions » de Béjaïa signifient à l'adresse de leur tutelle leur détermination à ne pas remiser leurs revendications et que « ni la répression, ni la matraque, ni les ponctions sur salaires » ne les arrêteront. Pour une première action, lit-on dans le document distribué dans la wilaya, un rassemblement devant le siège de la direction de l'Education est annoncé pour le13 octobre. Le collectif entend à travers la manifestation réitérer de manière « claire et ferme » ses revendications. Principalement, ils réclament la réhabilitation de tous les adjoints d'éducation dans le corps pédagogique et éducatif (le statut les confine dans le seul rôle administratif) et la classification de tous les adjoints à la catégorie 10 (la nouvelle grille les loge à la catégorie 6 ) ; ils s'estiment de ce fait les seuls du secteur à dégringoler de 4 catégories. Ils revendiquent aussi la restitution du droit à l'inscription sur la liste d'aptitude au poste de surveillant général ; liste de laquelle les exclut le statut alors que jusque-là, ils peuvent y postuler s'ils ont à leur actif, seule condition, 10 ans d'ancienneté. Accèdent seulement à cette fonction, selon les nouvelles dispositions, les professeurs techniques des lycées techniques, les enseignants du moyen et du primaire détenant respectivement 5 ans et 15 ans d'expérience, les chefs de travaux et les chefs d'ateliers ayant exercé un minimum de 5 ans dans les technicums. A signaler dans le même ordre d'idées que le nouveau texte prévoit de plus le poste surveillant principal, classé à la catégorie10 auquel ne peuvent prétendre que des licenciés ou les adjoints d'éducation de qualification Bac + 3. Ce qui n'est pas dans le CV de la majorité des adjoints. En conclusion, ils sont écartés de toute promotion.