Des producteurs et des éleveurs, tels que la Coopérative agricole de petits élevages d'Oued Aïssi (Tizi Ouzou), spécialisée en apiculture, des éleveurs de lapins (cuniculture), de la caille et autres volailles, participent à cette manifestation. Des portes ouvertes sur les produits agricoles du terroir se tiennent, depuis le 6 octobre, à l'Institut de technologie moyen agricole spécialisé en agriculture de montagne (Itmas) de Boukhalfa (4 km à l'ouest de la ville de Tizi Ouzou). Organisée par les responsables de l'institut, cette mini-foire des produits du terroir, qui restera ouverte au public jusqu'au 13 de ce mois-ci, a vu la participation de plusieurs organismes publics et privés (la Conservation des forêts, la subdivision agricole de la wilaya, la Casnos, la Chambre d'agriculture…), ainsi que des producteurs et des éleveurs, tels que la Coopérative agricole de petits élevages de Oued Aïssi (Tizi Ouzou), spécialisée en apiculture, des éleveurs de lapins (cuniculture), de la caille, et autres volailles. La manifestation, précédée, rappelons-le, par d'autres analogues à travers l'ensemble des vingt et un chefs-lieux de daïra de la wilaya de Tizi Ouzou, a pour thème, avec un caractère national, de “portes ouvertes sur le développement et la vulgarisation des produits du terroir”. D'intéressantes expositions, des ateliers d'explication et des conférences sur ce sujet sont animés par des professeurs et des ingénieurs de l'Itmas. Les conférences porteront notamment sur le figuier, l'olivier, le miel et une diversité de points en rapport avec les petits élevages de montagne, spécialité de l'institut de Boukhalfa. Le directeur de l'Itmas, M. Kefil, estime, à propos de ce regain d'activités dans la sensibilisation sur l'agriculture, que “c'est le secteur qui reprend en quelque sorte du poil de la bête”, souhaitant “voir les gens s'intéresser un peu plus à ces activités, d'importance capitale, surtout qu'il y a en permanence des innovations qui ne doivent pas passer inaperçues pour les agriculteurs et les éleveurs, qui doivent en revanche toujours se former et se perfectionner pour être à la page dans toutes les innovations apportées et que beaucoup ignorent. Je souhaiterais que les gens soient curieux et viennent voir tout ce qui se fait. Et, de notre côté, nous sommes disposés à expliquer, à informer, d'autant qu'il est mis à leur disposition des cellules d'information et d'explication à même d'orienter et d'apporter de l'aide aux agriculteurs dans la concrétisation et la réussite de leur travail en la matière”, expliquent longuement M. Kefil et Mme Kernouf, l'animatrice de la manifestation. Ces portes ouvertes, qui devaient être tenues le 1er octobre, à l'occasion de la Journée nationale de la vulgarisation agricole marquant le début de la campagne des labours-semailles, comme de coutume, ont été retardées jusqu'au 6 octobre en raison des fêtes de l'Aïd El-Fitr. Elles ont coïncidé tout de même, et à bon escient, avec le concours de jeunes élèves stagiaires de l'institut pour l'obtention de divers diplômes dans le domaine (techniciens, agents techniques dans l'élevage et le petit élevage…). Trois sessions sont tenues par an. Néanmoins, la session de juillet dernier n'a pas eu lieu, faute de candidats, apprend-on. La raison en est attribuée aux résultats du baccalauréat, ce qui a désintéressé quelque peu les candidats en négligeant ce concours. Les candidats venaient, outre la wilaya de Tizi Ouzou, de celles de Bouira, Béjaïa, Boumerdès et, en partie, d'Alger, zone de couverture de l'Itmas. Le directeur pédagogique à l'Itmas, M. Mustapha Idres, fera cette remarque qui en dit long sur les formations qu'assure l'institut : “On en a marre de semer en Algérie et de récolter au Canada…”, allusion à la fuite, sitôt formés, de nos “cerveaux” vers des pays étrangers faute de débouchés chez eux. En matière d'aide de l'Etat aux agriculteurs, les responsables de la subdivision agricole de la wilaya indiquent que l'Etat apporte de l'aide à tout agriculteur, à condition d'avoir sa carte professionnelle dans le domaine. L'aide est accordée notamment dans l'oléiculture, le greffage, le débroussaillage, la taille de régénération, en cuvettes d'irrigation (conservation de l'eau), en filets de récolte, etc. Elle est de cinq mille dinars par hectare dans la production fourragère irriguée (maïs, sorgho, luzerne…) et de six mille dinars par hectare pour ce qui est des céréales (blés durs et tendres, orges…), notamment en semences, en engrais et en désherbants. L'agriculture étant primordiale dans l'économie de tout pays, l'institut poursuivra son élan dans les manifestations analogues prévues pour le 15 octobre, en célébrant, par-là même, la Journée nationale de la femme rurale et, le lendemain 16 octobre, l'institution débouchera sur une autre activité qui se tiendra dans la même enceinte pour marquer laborieusement la Journée internationale de l'alimentation, avec la participation de nombreux partenaires dans le développement rural, a-t-on rappelé. Salah YERMECHE