C'est un mécène saoudien, l'homme d'affaires Ahmed Badeeb qui a créé le prix portant son nom pour les femmes de sciences arabes, The Ahmed Badeeb Prize for the Arab Women of Science. Son but est de “témoigner une reconnaissance particulière à ces femmes de culture arabe qui ont fait le choix de la recherche scientifique comme leur vocation et pour leur carrière”. Institué pour une période de dix ans et d'un montant total annuel de 10 000 euros, il doit récompenser, à partir de cette année, une ou deux femmes de culture arabe, pour la qualité de leur recherche scientifique et l'exemplarité de leur parcours personnel et professionnel. Toutes les disciplines scientifiques (sciences exactes et sciences humaines) sont éligibles, et il n'y a pas de restriction sur l'endroit où se trouve l'université ou l'organisme de recherche de rattachement. La jurée de la première édition vient de rendre son verdict : la récompense est décernée à deux physiciennes, les professeurs Asmaa Abada (Algérienne) de l'université Paris XI (Orsay), et Ilham Al-Qaradawi (fille de Youcef Al Qaradawi), de la Qatar University, pour la qualité de leurs travaux scientifiques et l'exemplarité de leur parcours personnel. Asmaa Abada a été récemment nommée professeur à l'université de Paris XI. C'est une spécialiste reconnue de la physique des neutrinos et des quarks lourds. Elle est engagée dans de nombreuses collaborations internationales. Ilham Al-Qaradawi est professeur associé à la Qatar University. Elle mène ses recherches sur la physique du positron, elle aussi, au sein de nombreuses collaborations internationales. Elle est très active pour représenter son pays dans les organismes internationaux et a créé la Qatar Physics Society. Le prix a été remis hier lors d'une cérémonie à la bibliothèque de l'Institut du monde arabe à Paris. A. OUALI