Les dirigeants de la zone euro s'apprêtaient, hier, à coordonner des mesures radicales afin de rétablir la confiance sur des marchés totalement déboussolés par la crise bancaire, dans le sillage des recommandations des grands argentiers mondiaux. Réunis en sommet à Paris, les quinze pays de la zone euro (Eurogroupe) ont besoin “d'un niveau de coordination sans précédent pour faire face à une crise sans précédent”, a estimé dimanche le président de la Commission européenne José Manuel Barroso. “Nous devons montrer aux citoyens européens et aux marchés la capacité et la détermination de l'Europe à agir de concert”, a-t-il souligné. Le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy, dont le pays exerce la présidence de l'Union européenne (UE), a souhaité peu avant l'ouverture de ce sommet que la zone euro adopte “un plan ambitieux, coordonné, qui apporte des solutions”. “Je peux vous assurer que vous ne serez pas déçus”, avait déclaré samedi la ministre française des Finances Christine Lagarde, indiquant que l'Eurogroupe chercherait à “mettre du muscle” sur le squelette du plan en cinq points adoptés vendredi soir par le G7 réunissant les sept grands pays industrialisés (Etats-Unis, Allemagne, Japon, Grande-Bretagne, Canada, France et Italie). Le plan d'action du G7 vise à débloquer les marchés monétaires, permettre aux banques de lever des capitaux auprès des secteurs public et privé pour se renforcer et déverrouiller le marché du crédit immobilier. Les 185 pays membres du Fonds monétaire international (FMI) ont endossé samedi le plan d'action du G7. Le FMI s'est dit prêt également à aider les pays victimes de la crise financière en cas de problème de liquidités.