Dans des domaines comme l'éclairage public, le logement rural et l'alimentation en gaz naturel, on accuse d'énormes retards qui ont des répercussions directes sur la qualité du cadre de vie des populations. La daïra de Ferdjioua, l'un des plus importants pôles démographiques et industriels de la wilaya de Mila, a bénéficié, ces dernières années, de nombreux programmes de développement local qui ont participé, peu ou prou, au changement de la physionomie de la région. Cependant, force est de constater qu'on est toujours loin de la pleine satisfaction des aspirations des riverains, notamment à Beni Guecha, la deuxième plus importante agglomération de la daïra après celle de Ferdjioua. Si au niveau de cette dernière, la situation évolue positivement à la faveur desdits programmes, à Beni Guecha, en revanche, le développement va plutôt cahin-caha. Beaucoup reste à faire. En effet, dans des domaines comme l'éclairage public, le logement rural et l'alimentation en gaz naturel, on accuse d'énormes retards qui ont des répercussions directes sur la qualité du cadre de vie des populations. Sur ce dernier point, qui défraie la chronique locale depuis belle lurette, on est encore dans l'expectative. Annoncé à grande pompe il y a deux ans, le projet de raccordement au gaz de ville de cette commune appartient toujours au domaine des promesses. Car, depuis, rien n'est venu donner une quelconque réalité à ce projet sur le terrain. Pis, même dans les milieux officiels locaux, on ne possède toujours pas une échéance précise pour le lancement des travaux. “Les travaux d'alimentation en gaz de Beni Guecha démarreront en 2009”, nous dira un responsable, sans plus de précisions, faisant savoir que “jusqu'à présent, hormis l'accord de principe donné par la wilaya, rien n'a été fait dans ce sens, pas même l'étude technique du projet”. C'est dire donc tout le temps qu'il va falloir attendre avant de voir les 1 200 habitants de cette agglomération bénéficier du gaz. En matière de logement rural, la situation n'est pas plus reluisante malgré les avancées qu'a connues ce dossier en 2005, 2006 et 2006. En effet, pas moins de 147 dossiers avalisés par la commission de la daïra n'ont toujours pas été étudiés par les services de la wilaya. Pendant qu'une centaine d'autres dossiers, déposés au niveau de l'APC, attendent leur intégration dans les PPDRI (programme de proximité de développement rural intégré). Il y a lieu de souligner que depuis 2005, jusqu'à l'année passée, 318 postulants au logement rural ont bénéficié des aides de l'Etat à Beni Guecha, sur un ensemble de 465 demandes. À Ferdjioua, le nombre de bénéficiaires de ce type de logements est relativement plus important. Selon un document qui nous a été remis à la daïra, 444 aides ont été accordées durant la même période, ce qui représente un peu plus de la moitié des demandes de logement rural déposées, qui sont de 810 dossiers. Aussi, plus d'un observateur estiment que, malgré l'importance des aides accordées, on ne peut se targuer d'avoir relevé le défi si l'on considère la vocation agricole de la région et toute l'ampleur que prend le phénomène d'exode rural dans cette partie de la wilaya. Deux facteurs qui plaident pour une attention autrement plus soutenue de la part des responsables locaux si l'on veut donner aux PPDRI, dont l'un des objectifs est la lutte contre l'exode rural, toute leur signification socioéconomique. S'agissant de l'alimentation en gaz de ville de Ferdjioua, la situation est plutôt encourageante. Selon le document cité plus haut, plus de 21 000 foyers sont alimentés, soit 90% des ménages de la commune. Pour les 10% de foyers restants, notre source évoque des difficultés relatives à la nature des terrains et à la précarité des habitants, en assurant dans la foulée que ces difficultés sont en passe d'être aplanies et que tous les foyers de la ville seront dotés de cette énergie économique dans les tout prochains mois. KameL Bouabdellah