L'Algérie pourrait recourir à l'ONU pour obtenir la libération du diplomate Mohamed Ziane Hasseni, arrêté en août 2008 en France. C'est ce qu'a déclaré hier le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. S'exprimant en marge d'une séance plénière du Conseil de la nation, consacrée à la présentation du plan d'action du gouvernement, le chef de la diplomatie algérienne affirme avoir contacté le secrétariat de l'ONU chargé des droits de l'homme pour tenter de trouver une issue à ce problème. M. Medelci se dit, par ailleurs, convaincu que Mohamed Ziane Hasseni, accusé d'avoir commandité l'assassinat, en 1987, de l'avocat opposant Ali Mecili, est innocent. « Hasseni n'a rien à voir avec l'affaire mise en examen », affirme-t-il en affichant son étonnement par rapport à l'entêtement de la justice française qui, selon lui, tarde à innocenter le diplomate algérien. « Nous ne comprenons pas pourquoi la justice française tarde à prendre une décision de non-lieu », enchaîne-t-il. Après un silence intriguant durant les premières semaines ayant suivi l'arrestation du diplomate en question (août 2008 à Marseille), les autorités algériennes multiplient, ces derniers jours, les tentatives en vue d'obtenir sa libération. Le ministre des Affaires étrangères avait saisi, à ce sujet, son homologue français, Bernard Kouchner. M. Medelci avait demandé à son homologue français « de prendre les dispositions nécessaires pour la résolution rapide de la situation imposée à Mohamed Ziane Hasseni ». Depuis, aucune évolution n'a été enregistrée. Pis encore, le diplomate algérien a été inculpé par la cour d'appel de Paris pour « complicité d'assassinat ».