Au lendemain du départ de l'entraîneur Mohamed Henkouche, les Belouizdadis n'ont pas mis beaucoup de temps pour désigner un nouveau chef à la barre technique, à savoir Boualem Laroum. L'ancien joueur du CRB et de la JSK a accepté de prendre les commandes du staff technique des Rouge et Blanc. Il a été présenté, hier, aux joueurs en présence des dirigeants du club avant de diriger son premier entraînement effectué au stade de Dar El-Beïda. Liberté : La direction du Chabab vous a désigné pour prendre en main l'équipe du CRB après la démission de Henkouche. Comme cela s'est fait ? B. Laroum : Je dirai que nous avons conclu un contact qui remonte déjà à la saison dernière. Après mon départ du NAHD lors de l'exercice écoulé, pour des raisons extrasportives que tout le monde connaît, j'ai eu une proposition des gens du CRB que je ne pouvais accepter par respect au Nasria. Aujourd'hui, il y a un poste vacant au Chabab, les dirigeants de ce club m'ont fait appel, leur discours m'a convaincu et nous avons rapidement trouvé un accord. Il faut savoir que je ne suis pas un étranger au CRB. C'est un club que je connais bien, je me sens chez moi. Vous avez démissionné la saison dernière du NAHD pour des raisons, comme vous venez de dire extrasportives, mais ce sont des choses qui peuvent aussi resurgir au CRB puisque nous sommes toujours dans le même championnat. Comment allez-vous réagir si vous serez confronté au même scénario ? Je suis quelqu'un qui n'a jamais cessé de défendre l'éthique sportive et je le ferai toujours. Mon départ du NAHD était justement pour dénoncer ces pratiques extrasportives qui pourrissent notre football. Si j'ai accepté aujourd'hui de revenir, c'est par amour à mon métier. Votre arrivée intervient dans un moment difficile pour le CRB qui traverse un passage à vide, que ce soit sur le plan des résultats ou de l'ambiance qui règne au sein de l'équipe… Non, pas du tout, cela fait partie de notre métier. Il faut savoir que dans un parcours, nous serons confrontés à tout, notamment à des moments de perturbation. Nous devons seulement savoir gérer cette période difficile. Comment ? Je pense qu'il ne faut pas trop dramatiser. La situation du CRB est bien meilleure que celle de plusieurs autres clubs. Le Chabab n'est pas le seul club à vivre des moments pareils. Quand une équipe perd, il faut s'attendre à ce que le doute s'installe à la maison. Nous allons faire en sorte d'améliorer la situation. Quelle idée avez-vous de l'équipe du Chabab ? J'ai une idée globale du groupe. Il y a de jeunes éléments qui renferment de bonnes qualités. Mais il clair que je dois d'abord entrer dans cette équipe, nous devons travailler ensemble pour que je puisse aller au fond des choses et connaître au mieux la valeur de chaque joueur. Quelles sont vos priorités dans cette équipe ? Je suis persuadé qu'il y a un bon boulot qui s'est fait jusque-là dans cette équipe que nous respectons beaucoup. Nous allons prôner la continuité, c'est-à-dire travailler avec la même équipe même s'il faut savoir que sur le plan méthodologique, chaque entraîneur a, bien sûr, sa propre façon de faire. Pouvez-vous nous parler des objectifs qui vous ont été assignés par la direction ? Les objectifs du club sont les mêmes qu'en début de saison, c'est-à-dire de construire à moyen terme une bonne équipe. C'est la priorité du club. Tout le monde sait pertinemment que c'est la meilleure voix pour réussir notre projet. Je suis là pour faire d'abord un travail de formation avec ce groupe, en essayant, bien évidemment, de réussir les meilleurs résultats possibles. Entretien réalisé par M. B.