Le député et vice-président de l'APN, Nordine Aït Hamouda, qui est la cible de la “famille révolutionnaire” depuis qu'il a lancé le pavé des faux moudjahidine dans la mare, vient de bénéficier d'un soutien de taille. En effet, il a reçu, à sa demande, lundi, dans son bureau celui par qui le scandale a éclaté, pour la première fois en 1992, M. Benyoucef Mellouk, qui lui a témoigné sa sympathie et sa solidarité et lui a promis de l'aider et de le soutenir “dans ce combat pour la vérité”. Sans connotation politique, l'entrevue qui a eu lieu dans l'hémicycle a permis aux deux hommes de s'entendre pour continuer ce “noble combat”. “Je ne défends pas un parti politique, mais je défends l'homme, le député qui a relancé l'affaire des faux moudjahidine, affaire que j'ai dévoilée en 1992”, a déclaré M. Mellouk à Liberté. Celui qui s'est sacrifié pour démasquer les faussaires a indiqué avoir été touché par la sincérité du député du RCD qui est par ailleurs le fils d'un héros de la guerre de Libération, le colonel Amirouche. Aussi ont-ils convenu de poursuivre ce combat ensemble. Et pour commencer, M. Mellouk lui a donné des copies de documents – preuves de ses affirmations concernant particulièrement les magistrats faussaires. Ainsi, en plus des “preuves” en sa possession, M. Aït Hamouda dispose de tout le dossier mettant en cause des responsables qui auraient usurpé la qualité d'ancien combattant et occupent de hautes fonctions dans les institutions de l'Etat. Et M. Mellouk dit être surpris par la virulence de la réaction de “la famille révolutionnaire” qui devrait, selon lui, être à la tête de ce combat pour la vérité. C'est avec regret et dépit qu'il rappelle le lourd silence de “cette famille” lorsqu'il subissait le harcèlement judiciaire après avoir dévoilé l'affaire. Djilali B.