Al-Salam Bank Algeria, inaugurée avant-hier, ambitionne “de jouer un grand rôle sur le marché bancaire islamique, en Algérie”. C'est ce qu'a affirmé, M. Hussein Mohamed Almeza, vice-président du conseil d'administration de la banque, lors d'une soirée de lancement des activités de la banque organisée à l'hôtel Sheraton d'Alger, en présence de plusieurs ministres. M. Hussein Mohamed Almeza a précisé que le retard pris dans le démarrage de la banque n'est pas dû aux “blocages administratifs”, mais “à cause du temps consacré à la mise en place de l'infrastructure”. M. Hussein Mohamed Almeza souligne qu'une “panoplie de produits adaptés et des solutions bancaires uniques seront proposées à la clientèle algérienne”. Le vice-président du conseil d'administration de la banque a exprimé la volonté d'Al-Salam Bank Algérie de pouvoir apporter “un plus au système bancaire algérien à travers des services aux normes internationales et basés sur les principes de la charia islamique”, s'appuyant sur des supports technologiques très modernes, pour garantir l'efficacité des services offerts à la clientèle. Car en matière de service, Al-Salam Bank Algeria semble innover. M. Hussein Mohamed Almeza cite, entre autres, les coffres de sûreté, les services bancaires par téléphone, via Internet et SMS… Concernant les produits bancaires, Al-Salam Bank Algeria, propose des comptes de dépôts participatifs, qui offrent la possibilité au client de fructifier son capital ou sa trésorerie excédentaire dans des opérations et projets rentables. Ce compte est rémunéré à la fin de chaque période en fonction des profits générés par les investissements engagés. La banque offre, par ailleurs, des certificats d'investissement qui peuvent être souscrits pour une durée de 3 à 60 mois, revêtant la forme anonyme ou nominative, et sont rémunérés à la fin de chaque période en fonction des profits générés par les investissements engagés. Pour les particuliers, la banque met en vente les produits classiques : le financement de biens électroménagers et du mobilier, pour une période de cinq ans, jusqu'à 100% de leur prix, les véhicules à hauteur de 80%, ainsi que le financement de logements, “neuf ou rénové”, la construction ou l'aménagement d'un bien, jusqu'à 80%, sous forme de “Mourabaha”, “Idjar”, ou “Istisna'a”. M. Hussein Mohamed Almeza a indiqué que la banque, tout en finançant les autres secteurs, priorise l'immobilier. Le vice-président du conseil d'administration de ladite banque a affirmé que le lancement de la banque intervient, à un moment opportun de l'histoire de l'Algérie, “marquée par des changements économiques profonds censés drainer un nombre conséquents de capitaux et d'investisseurs”. M. Hussein Mohamed Almeza a souligné “les grandes opportunités qu'offre le marché algérien”, dénombrant 6 162 projets évalués à 10 milliards de dollars et des investissements directs étrangers (IDE) estimés à 10 milliards de dollars, à mi 2007. “Les investissements directs étrangers pourraient atteindre 50 milliards de dollars”, prévoit-il. Dotée de 100 millions de dollars de capital détenu par 22 actionnaires, dont le groupe Emmar, la banque compte aujourd'hui qu'une seule agence, à Dély-Ibrahim, dédiée aux entreprises. Les particuliers devront attendre l'ouverture d'une autre agence prévue à Bab-Ezzouar. M. R.