Les travaux du congrès régional de l'Union nationale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), ouverts hier à Alger, ont démarré en retard à cause du litige opposant l'ancien bureau à la commission nationale en charge de la préparation des assises. Chacune des parties revendique la légitimité et accuse l'autre d'user de subterfuges pour s'accaparer de l'UGCAA. Le président sortant, Salah Souilah, et ses partisans ont tenté de bloquer la porte d'entrée du siège de l'organisation professionnelle pour empêcher les opposants de tenir leur réunion. Salah Souilah ne cesse de répéter à haute voix que ce congrès est hors la loi. “Je représente la légitimité et ces pseudo-congressistes sont en réalité des usurpateurs. La vérité finira par éclater”, affirme le président sortant. Ses partisans (une vingtaine environ) réclament eux aussi que justice soit faite. Pendant ce temps, les congressistes réunis dans la salle de conférences de leur organisation à la place Emir-Abdelkader à Alger, débattent des prochaines assises qui auront lieu du 26 au 28 janvier 2009. Les commerçants du centre du pays réclament des élections lors du prochain congrès pour permettre au prochain bureau d'entamer aussitôt la défense des intérêts de la corporation. “Je ne suis le partisan d'aucune des deux tendances. Je suis là car je tiens à la tenue de notre congrès. Personne ne sera exclu des travaux des prochaines assises. Des élections auront lieu et tous les adhérents pourront y participer. Je ne vois rien d'illégal dans cette démarche”, affirme un commerçant de Blida. Boulenouar El-Hadj Tahar, porte-parole de l'UGCAA tient pour sa part à rappeler que l'organisation du prochain congrès entre dans le cadre de la légitimité. “Nous avons reçu une correspondance du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale nous sommant de nous conformer aux lois en vigueur. Nos statuts actuels ne sont pas, en effet, conformes avec les textes régissant les syndicats. Nous allons remédier à cela lors du prochain congrès, puisque nous allons adopter nos statuts après l'élection des nouvelles instances nationales”, précise le porte-parole de l'UGCAA. Le président du comité préparatoire du congrès estime, quant à lui, que ceux qui réclament la légitimé n'ont qu'à participer aux prochaines assises et de se porter candidats aux élections ouvertes à tous les adhérents. La guerre ouverte entre les deux tendances ne va pas connaître de trêve, puisque l'équipe sortante aurait décidé de porter l'affaire devant les tribunaux. Djafar Amrane