Le partenariat algéro-allemand ne touche pas seulement à l'énergie renouvelable. La protection des ressources hydriques est aussi un axe important de cette relation qui, au fil des ans, prend de plus en plus d'ampleur. Un secteur d'une importance primordiale pour le pays et que les inondations de Ghardaïa sont venus rappeler à tous l'urgence de remédier à tous les dysfonctionnements constatés par tous. Le premier Salon de l'environnement qui vient de se dérouler à Alger (du 19 au 21 octobre) a été une occasion pour plusieurs entreprises, allemandes ou algériennes, de prospecter et d'essayer de trouver les opportunités intéressantes pour toutes les parties. À l'hôtel Sheraton, où s'est déroulé ce rendez-vous de professionnels, nous avons rencontré M. Bendali Amor, un responsable de l'un des leaders européens dans le traitement des eaux, l'entreprise allemande Passavant-Roediger, installée en Algérie depuis déjà deux ans où elle travaille sur les projets de deux stations d'épuration. “Nous envisageons de développer et de renforcer le partenariat avec toutes les entreprises et institutions algériennes qui touchent à l'environnement. Notre objectif est de contribuer avec efficacité dans l'amélioration de la qualité de l'environnement et de la protection des ressources en eau”, nous affirma-t-il, tout en nous précisant que sa société a un savoir-faire “reconnu par tous grâce, notamment aux nombreuses réalisations d'usines de traitement d'eau partout dans le monde”. Des compétences dont l'Algérie a beaucoup besoin comme l'avait indiqué le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement et du Tourisme, Chérif Rahmani, lors de l'ouverture du salon dimanche dernier en rappelant que l'expertise allemande constituait 16% de l'expertise mondiale, dépassant ainsi celle des Japonais et des Américains. Officiellement les responsables du secteur de l'eau affichent des chiffres des plus éloquents. 12 milliards de dollars est le chiffre donné pour les investissements prévus dans le secteur de l'eau entre 2005 et 2010. Avec plus de 57 millions de mètres cubes d'eaux usées finissant en mer, que ce soit sur le plan écologique ou hydrique, la sonnette d'alarme est tirée. Espérons que le salon ne soit pas un énième rendez-vous raté pour l'Algérie. Salim Koudil