“Nous vivons dans une situation des plus dangereuses. Notre maison risque à tout moment de tomber en ruine”, se plaint la famille Dorbane habitant dans un immeuble vétuste à la rue des frères Berezzouane au quartier Télemly (boulevard Krim-Belkacem). Il s'agit d'une opération de démolition des immeubles vétustes ordonnée par l'APC d'Alger. “Selon une déclaration à la presse, le président de l'APC d'Alger-Centre affirme qu'il n'y a jamais eu un tel projet dans ce quartier de la capitale et l'adjoint du secrétaire général a déclaré qu'aucune opération n'est initiée par ses services. Tandis que nous, nous affirmons que nous avons reçu des gens de l'APC qui nous proposent de quitter notre domicile ; en contrepartie, nous allons bénéficier d'un appartement. Nous subissons tous les jours la pression de ces gens-là car ils savent que nous avons un acte de propriété et que nous ne sommes pas concernés par cette opération”, dénonce cette famille. Il est à souligner que ces travaux de démolition ont endommagé beaucoup d'habitations non concernées par cette opération notamment la famille Dorbane. “Quand nous avons adressé un courrier à l'APC pour réhabiliter notre domicile, leurs agents se sont déplacés mais les choses sont telles qu'elles étaient avant. Les murs sont démolis et le plafond risque de tomber sur nos têtes. En hiver, nous vivons le calvaire”. Quant aux familles concernées par cette opération “elles ont été relogées par l'APC d'Alger -Centre”, nous ne comprenons rien. Est-ce que c'est un projet à utilité publique ou particulier puisque l'APC affirme qu'elle n'est pas concernée par cette opération ? Nous ne comprenons pas aussi comment une famille ayant un acte de propriété a bénéficié de 7 appartements et que d'autres n'en ont eu qu'un seul”, se demande cette famille. Ils affirment également qu'aucune autorisation n'a été présentée à ces familles. “On nous a demandé tout simplement de quitter les lieux et nous serons dédommagés. Mais pour aller où ?” continue de se plaindre notre interlocuteur qui précise qu'ils “sont quelques familles qui ont refusé de quitter leurs habitations. Nous sommes dans le désarroi”. Et de conclure qu'un courrier a été adressé au wali d'Alger : “Nous n'avons eu aucune réponse. Nous voulons juste une solution à notre problème”. F. A.