Il est question de la création prochaine, dans le cadre du programme quinquennal 2009/2014, de 7 nouveaux ports de pêche au niveau du territoire national et dont l'un des plus importants sera implanté à Annaba. À l'occasion de la cérémonie d'ouverture des deux journées régionales de sensibilisation sur la pêche et l'aquaculture qu'accueille la wilaya de Annaba depuis hier, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, a annoncé des mesures concrètes visant à l'amélioration des capacités des infrastructures portuaires de pêche. Le ministre évoquera, ainsi la création prochaine, dans le cadre du programme quinquennal 2009/2014, de 7 nouveaux ports de pêche au niveau du territoire national, dont l'un des plus importants sera implanté à Annaba. De même qu'il annoncera le lancement imminent des travaux d'extension de 5 autres et l'aménagement de 20 plages d'échouage pour les petits métiers. Il a toutefois déploré le fait qu'on n'ait pas accordé plus d'importance au développement des superstructures de soutien à l'outil de production à terre de l'activité de production. Se voulant rassurant sur la situation que vit l'Algérie dans ce domaine, il dira qu'elle est loin d'être inquiétante. Pour M. Smaïl Mimoun, qui s'adressait aux représentants des professionnels du secteur et aux élus locaux des wilayas de Skikda, Jijel, Collo, El-Tarf et de Annaba, notre pays se trouverait même dans une position privilégiée, étant compté du nombre de ceux qui ont relativement préservé leurs richesses halieutiques. “L'Algérie a le bonheur de figurer parmi les 20% de pays au monde qui sont en deçà des normes internationales en matière d'exploitation des ressources halieutiques”, a affirmé le ministre avant de signaler que près de 50% des états surexploitent leurs richesses, alors que les états restants respectent scrupuleusement lesdites normes. “Ce classement avantageux doit inciter les partie s concernées d'œuvrer avec constance pour permettre l'émergence de véritables pôles d'activités économiques”, préviendra-t-il. “La biomasse qui fait la richesse de l'Algérie est estimée à 600 000 tonnes et nous avons la possibilité d'en exploiter le tiers, à savoir près de 220 000 t, quantité que nous n'avons jamais pêchée jusqu'à maintenant puisque nous n'en sommes qu'à 180 000. Mais nous ne devons pas oublier que si pêcher est considéré un droit, préserver nos richesses est un devoir national.” Smaïl Mimoun dira par ailleurs que son département préconise une série de mesures à mettre en œuvre à l'horizon 2025, dont le développement de l'outil de production du secteur, tant en amont qu'en aval de ses activités, par l'encouragement de l'investissement privé et le partenariat. “Notre pays dispose d'un potentiel appréciable, tant maritime qu'aquacole, qui est en mesure de jouer un rôle dans la contribution à la sécurité alimentaire du pays et la création d'emplois. Il a fallu par conséquent instaurer un code de conduite et confier à la police des pêches la mission de sanctionner ceux qui ne s'y conforment pas.” Du nombre des mesures de préservation de ces richesses, le ministère a initié un projet de contrôle par satellite des navires en mer, pour localiser les pêches non autorisées et non réglementées, et dissuader les contrevenants à la Charte des Nations unies régissant cette activité. A. Allia