Les APC se sont montrées réticentes vis-à-vis du nouveau système d'insertion professionnelle. Une enveloppe de 40 milliards de centimes a été allouée à la direction de l'emploi dans le cadre du nouveau dispositif d'aide à l'insertion professionnelle des diplômés ainsi que ceux possédant un métier et dont la mise en œuvre vise à rendre plus efficient le processus d'absorption du chômage et offrir des postes d'emploi durables et honorables aux jeunes chômeurs. En effet, depuis l'entrée en vigueur de ce nouveau dispositif d'emploi, au début du mois de juin dernier, en remplacement de l'ancien système qui certainement n'aurait pas atteint les objectifs assignés, 3 672 contrats ont été signés avec les différents partenaires, et notamment les établissements étatiques et privés. Selon M. Brahmi, ce chiffre concerne trois types de contrat d'insertion. Le premier destiné aux diplômés et a vu le recrutement de 726 jeunes pour une durée de 5 ans et un salaire mensuel de 12 000 dinars. Le second consacré aux jeunes issus des centres de formation professionnels a enregistré l'embauche de 637 jeunes pour une durée de 5 ans et un salaire mensuel de 8 000 DA. Quant au troisième qui est réservé aux jeunes sans niveau appelés à effectuer des tâches pour améliorer et préserver le cadre de vie environnemental (entretien, désherbage, plantation, taille, chaulage, ramassage de déchets, entretien des établissements scolaires et travaux forestiers) a permis le recrutement de 2 309 jeunes chômeurs qui percevront en contrepartie un salaire de 12 000 DA payé directement par l'administration. Cependant, on apprend que malgré ces mesures incitatives englobant la prise en charge par l'Etat des salaires des travailleurs et les frais de la Caisse nationale de sécurité sociale durant une année non renouvelable, les salaires qui seront soutenus, en cas de titularisation des bénéficiaires de ces emplois par la même entreprise dans le cadre d'un “contrat de travail soutenu” durant trois ans, pour les licenciés et les techniciens supérieurs, et deux ans pour les diplômés de la formation professionnelle et les jeunes ayant un niveau secondaire, certains organismes locaux, en particulier les APC, se sont montrés réticents vis-à-vis de ce nouveau système d'insertion professionnel. À tel point que sa mise en œuvre enregistre à ce jour un rythme lent, et à ce sujet, il y a lieu de signaler que la commune du chef-lieu de wilaya où le chômage va crescendo et pour laquelle il est prévu 1 500 postes a enregistré seulement une demande de 529 recrutements, ce qui crée une forme de déséquilibre entre l'offre et la demande des postes de travail. Ainsi, en apprenant la nouvelle, lors du dernier conseil de l'exécutif, le wali, irrité par un tel comportement, au demeurant incompréhensible, n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour qualifier d'anormal et de préoccupant cette situation. “Pensez-vous que de nos jours, un jeune chômeur qui peine à trouver un emploi refuserait 12 000 DA/mois ? En ce qui me concerne, j'estime que ce dispositif est mal compris et il faut mobiliser les associations de quartier et lancer un appel aux jeunes demandeurs d'emploi pour se rapprocher des antennes de l'agence locale pour s'informer sur les avantages du nouveau dispositif d'aide à l'insertion professionnelle mis en place. Ensuite, vous allez voir le résultat. Donc, il faut accélérer le rythme de la concrétisation sur le terrain de ce dispositif d'aide à l'insertion professionnelle, et ce en valorisant tous les métiers désertés par les jeunes. Il faut encourager ces derniers à s'y orienter de nouveau et il faut aussi vulgariser ces dispositifs auprès des PME et PMI”, espère-t-il. A. BOUSMAHA