La grève dans les lycées semble se durcir. Au deuxième jour de cette protestation, de nouveaux établissements se sont joints au mouvement. Toutes les wilayas sont concernées, et les initiateurs affichent leur satisfaction. Ils estiment que la balle est dans le camp des responsables du secteur À Oran, le taux de participation au mouvement avoisine les 60%. Les responsables du Cnapest affirment que 18 nouveaux lycées sont paralysés au 2e jour de la protestation. Les professeurs d'Arzew et de Seddikia ont suivi le mouvement à 100% et les lycées de ces deux villes n'ont pas assuré de cours. Dans la wilaya d'Oran, c'est le licenciement de professeurs de Mostaganem qui a mis le feu aux poudres et qui a suscité une large adhésion. À Mostaganem, par contre, les professeurs ont repris leur travail, après que le tribunal administratif eut déclaré la grève illégale. Toutefois, trente-neuf professeurs ont refusé de signer le PV ayant sanctionné l'assemblée générale qui a voté la reprise. Dans cette même wilaya, les enseignants ont, certes, été contraints de reprendre le travail suite à une décision de justice, mais ils ont d'ores et déjà annoncé la couleur en lançant un préavis de grève pour le 15 novembre prochain. Les grévistes de cette wilaya ont, par ailleurs, déposé une action en justice contre le directeur de l'éducation de la wilaya. Selon M. Khelifa, un responsable du Cnapest, la grève est suivie à 90% dans la wilaya de Tizi Ouzou. Les professeurs de 42 lycées se sont réunis hier, mais aucune information sur les décisions prises n'a filtré. Sétif se distingue par une faible adhésion au mouvement puisque seuls 574 professeurs ont pris part à la grève sur les 2 699 enseignants recensés sur le territoire de la wilaya. Selon les responsables de l'éducation, le taux de participation à la grève n'excède pas 21,27%, mais ces chiffres sont contestés par les syndicalistes qui évoquent, pour leur part, un taux de 75%. Le directeur de l'éducation de Sétif estime que si le taux de participation à la grève est faible, cela est dû au climat de confiance et de concertation qui existe entre son administration et les enseignants. De toutes les manières, les chiffres avancés par les Directions de l'éducation quant au taux de participation à la grève sont contestés par les syndicats qui annoncent, pour leur part, des taux plus élevés. D. A. et correspondants