Le campus universitaire d'El-Tarf a abrité avant-hier les travaux des journées nationales de sensibilisation sur la pêche et les ressources halieutiques ainsi que sur le tracé des frontières maritimes entre l'Algérie et la Tunisie. Les travaux liés au tracé maritime des frontières entre les deux pays ont été entamés depuis 2002, selon les intervenants qui se sont succédé à la tribune. Plusieurs thèmes ont été exposés par les participants, entre autres, le droit maritime présenté par Mouldi, un expert tunisien, le second sur les accords conclus entre les deux pays et portant sur les quatre points de la ligne provisoire maritime délimitée. Il est spécifié que les deux parties prendront toutes les mesures nécessaires pour l'encouragement et l'expansion des échanges touristiques. Chaque partie œuvrera à développer la coopération entre les organismes officiels touristiques, à échanger les expériences et les expertises dans le domaine thermal et hôtelier. Le tracé provisoire est constitué, selon les intervenants, par deux segments d'une ligne droite reliant le point 1 jusqu'au point 4, représentant chacun des bornes frontalières maritimes en l'attitude de 38 degrés au Nord et une longitude de sept degrés et cinquante minutes à l'Est. Plus loin, on avancera que tout différend relatif à l'application ou à l'interprétation de l'accord provisoire sera réglé par la concertation entre les deux parties ou par tout autre moyen convenu par elle. Cet accord vise, en outre, la création d'un esprit de fraternité et de concorde qui a permis la conclusion de la convention relative au bornage de la frontière. Par ailleurs, une filière halieutique “pisciculture” a été ouverte au niveau du campus universitaire de la wilaya d'El-Tarf renforçant ainsi les instituts en place. La perspective de celle-ci vise le partenariat et l'échange avec les secteurs professionnels à l'échelle nationale et internationale avec des stages de perfectionnement, développement et promotion de l'aquaculture maritime, proposition de nouvelles filières LMD halieutique et traitement des eaux, qui est une initiative d'un professeur du même campus avec l'appui inconditionnel du directeur du campus universitaire, le docteur Derradji. En tout état de cause, les eaux maritimes algériennes ont été de tout temps la convoitise des pays riverains à cause de sa richesse halieutique, en particulier son corail. Les Tunisiens aidés par les Italiens en tirent profit. Autre phénomène qui s'est développé ces dernières années, celui des harragas. Selon de sources concordantes, plusieurs jeunes croupissent dans les geôles. Ce problème doit trouver une solution par le renforcement de la surveillance de nos frontières maritimes en injectant plus de moyens de dissuasion et de permettre aux jeunes une récupération sur le marché du travail. Le seul moyen est une bonne application des lois. Et la loi a fixé les sanctions pour tout contrevenant aux infractions de saisie de produits et d'engins de pêche et de l'aquaculture. Il est temps de mettre en place le dispositif afin de prévenir toute activité ou agissement illicite pouvant entraîner des effets négatifs sur les ressources maritimes. L'efficacité réside dans la mise en œuvre à travers une évaluation rationnelle des risques causés. Enfin, la journée s'est achevée par la lecture de recommandations sur le secteur de la pêche et en particulier sur les lois maritimes en présence de douaniers et de garde-côtes. Tahar B.