Pour une exploitation durable des ressources halieutiques ». Tel est le thème qui a été largement débattu lors des assises régionales de la pêche et de l'aquaculture qui se sont tenues, hier, au campus universitaire d'Aboudaou de Béjaïa. L'objectif d'une telle rencontre est d'impliquer divers acteurs du secteur à même de produire des recommandations pouvant constituer une plateforme de travail lors des prochaines assises nationales, deuxième rendez-vous du genre. Le but est de recueillir les avis des différents maillons de la chaîne du secteur halieutique (administrations, professionnels, scientifiques et associations) issus de sept wilayas s'étalant sur le littoral centre-est (de Boumerdès à El Tarf). Cette rencontre est la troisième du genre après les assises régionales qui se sont déroulées, respectivement, les 9 et le 19 mai dernier, à Chlef et à Ghardaïa. Les séminaristes ont été mis à contribution pour évaluer le travail accompli durant les cinq dernières années, soit depuis les premières assises nationales qui se sont tenues en 2005. Depuis cette date, le secteur s'est doté, en 2007, d'un schéma directeur de développement projeté à l'horizon 2025. Les objectifs annoncés par le secteur sur la période 2010-2014 s'articulent, entre autres, sur « la restructuration des pêcheries, la préservation de la pêche artisanale, le développement de l'aquaculture, la formation, le renforcement de la recherche scientifique et la réforme législative ». Pour ce faire, cinq ateliers se sont penchés, hier, sur des thématiques en rapport avec la gestion des ressources halieutiques, la valorisation du potentiel humain, l'industrie des pêches ainsi que la refonte des circuits de commercialisation. Smaïl Mimoune, qui était attendu pour prendre part aux travaux, n'a pas fait le déplacement puisqu'il a été remplacé, la veille, par Abdallah Khanafou à la tête du ministère de tutelle. Dans une allocution qu'il devait prononcer (dont une copie a été remise à la presse), le désormais ex-ministre se targue d'avoir réalisé « une croissance de la production halieutique de 45% durant les cinq dernières années » et fait état d'« une augmentation de la population maritime en activité de 62% (de 28 000 à 64 000) durant la même période ».