1 471 livres ont été rejetés par la commission de lecture du ministère des Affaires religieuses et des Waqfs chargée de contrôler le contenu des ouvrages religieux destinés à être exposés durant la 13e édition du Salon international du livre qui a ouvert, hier, ses portes, au grand public, nous a déclaré son président M. Ras El-Mel. Ce chiffre pourrait être revu à la hausse, puisque le travail de supervision est encore en cours, compte tenu de la réception tardive de certains conteneurs. L'année dernière, ce sont 1 191 titres et supports religieux qui ont été interdits d'exposition contre environ 500 en 2006. Ces ouvrages, nous apprend le président de la commission de lecture des affaires religieuses, ont été refusés pour le contenu portant atteinte à la souveraineté de l'Etat, à la religion et aux références religieuses et culturelles. La plupart sont des titres connus des autorités chargées du contrôle et qui ont déjà eu à demander, les années précédentes, leur réexportation ou leur destruction, dans le cas pour cette dernière option où le délai de 10 jours en sous-douane s'est expiré. Il faut savoir que les Algériens manifestent un engouement particulier pour le livre religieux. En dehors des considérations idéologiques, l'intérêt exceptionnel à l'égard de ce genre d'ouvrages s'explique par leurs prix abordables. Parmi ceux qui s'intéressent à ce genre de littérature, il y a de nombreux initiés et de représentants d'associations religieuses. Paradoxalement, cette année, par rapport aux éditions précédentes de la Foire du livre, la présence du livre religieux est moins dominante. Mais, il faudra sans doute, attendre un jour ou deux pour avoir une image réelle de ce salon qui a cumulé de nombreux retards dans son organisation. En effet, à quelques heures de l'inauguration officielle par le chef de l'Etat, une véritable course contre la montre s'est enclenchée pour prendre en charge l'arrivée tardive de 70 conteneurs et la liste des retardataires n'est pas encore close. Hier après-midi, de nombreux stands d'éditeurs étrangers et aussi nationaux étaient encore vides. Nissa Hammadi