La volonté des élus n'arrive pas à convaincre les jeunes de la commune qui s'interrogent sur le retard qu'accuse le projet alors que le budget est prêt. Même si le mécontentement n'est pas monté d'un cran, dans les cafés, on en parle déjà de manière laissant entendre les bruits d'une prochaine manifestation. Les jeunes de Baba Hassen ont cette conscience peu commune de ne pas faire de grabuge d'autant plus qu'ils vouent un grand respect pour leur maire populaire. Pour en savoir plus, le rendez-vous pris avec ce dernier nous a permis de cerner cette question et aussi d'en poser d'autres. Mustapha Grabi, dont le défunt oncle a eu à présider il y a quelques années aux destinées de l'APC est un artiste avant le politique et son souci reste avant tout la stabilité de cette localité devenue au fil du temps la commune la plus urbanisée de la capitale. “Le budget alloué à la réalisation des 100 locaux commerciaux dans le cadre de l'emploi des jeunes conformément aux recommandations du président de la République est prêt. Le problème réside actuellement dans l'entrepreneur introuvable. Plusieurs appels d'offres pour en trouver un sont restés infructueux. Nous attendons de ce fait la décision de la daïra habilitée à désigner l'entrepreneur retenu pour ce projet”, explique-t-il. On nous fera savoir dans le café du coin que ce dernier travaille sur plusieurs projets de ce genre, ce qui veut dire que celui de Baba Hassen risque de s'éterniser, prenant en otages l'APC et les jeunes qui espèrent mettre fin à leur vie de chômeurs. Cependant, la commune qui ne prête pas flanc à d'aussi petites contraintes a d'autres chats à fouetter comme la transformation de l'ancienne salle des fêtes communale, au vu de sa vétusté, en centre d'animation culturelle, dont l'enveloppe qui lui est accordée dans le cadre du PCD se chiffre à 7 milliards de centimes. Le marché couvert d'une capacité de 70 locaux et 80 étals sera, après que les travaux eurent connu un retard dû à un manque d'argent, rénové dans un mois. En matière d'habitat, deux projets à haouch Loukil dont l'un de 740 logements (LSP) sera lancé dans les tout prochains jours et l'autre de 300 logements (LSP). A proximité des deux cités, il est prévu un centre médical de 150 lits. L'ancien stade communal est appelé quant à lui à subir des transformations avec le revêtement prochain du terrain d'une pelouse synthétique de quatrième génération. Dans ce sens, les élus lancent un appel à la DJS pour leur précieuse aide, notamment dans la réalisation d'espaces sportifs de proximité. On constate avec satisfaction que les points noirs dont souffrait la ville en matière de circulation ont disparu avec la réalisation du dédoublement entre haouch Khodja et haouch Loukil et de haouch Khodja au cimetière, un tronçon de 2,5 km complètement bitumé. Les quartiers 5 Juillet et haouch Louz ont vu la même opération réalisée à 80%. Le maire tient d'ailleurs à remercier le ministre des Travaux publics pour les visites fréquentes sur le terrain et le suivi des travaux mais aussi le concours précieux du wali délégué sans qui beaucoup de projets n'auraient pas vu le jour. La commune va bénéficier bientôt d'un lycée et d'un collège en prévision sans doute de l'augmentation de sa population liée aux nouvelles cités (AADL 1200 logements, LSP 1040 logements). Avant de quitter Baba Hassen il est utile de citer en exemple la propreté de ses deux cimetières, musulman et chrétien. Plusieurs visiteurs de ce dernier n'ont d'ailleurs pas manqué d'exprimer leur satisfaction quant à la tenue impeccable des lieux. A noter que la municipalité a, dans le cadre du 54e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération, organisé durant quatre jours des concours culturels et sportifs et honoré les familles de martyrs de la Révolution dont le nom a été donné à deux établissements scolaires. ALI FARÈS.