Outre leur privation du salaire depuis le mois de septembre dernier, 41 professeurs de l'enseignement secondaire, ayant refusé de signer leur PV d'installation et répondu au mot d'ordre de grève auquel avait fait appel leur formation syndicale, se sont vu signifier la décision de leur licenciement pure et simple du corps enseignant, lors de la reprise du travail décidée pour mercredi passé, a-t-on appris auprès du bureau exécutif du Cnapest (Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique) à Mostaganem. Datées des 26 et 28 octobre passé, les décisions de licenciement concernent le vice-coordinateur national du Cnapest Hamadi Mansour, le coordinateur pour la wilaya, Roubaï Mansour, les 8 membres du bureau de wilaya, des membres de l'instance nationale du même syndicat et des professeurs simplement affiliés. Des décisions, jugées abusives selon les syndicalistes, qui s'appuient sur des textes datés des années 1990 et 2006, relatifs aux anciens statuts des personnels de l'éducation et de la Fonction publique, au PV de l'huissier ayant constaté le refus de la signature des PV de l'installation des enseignants grévistes, et de la décision de justice ayant déclaré illégale la grève observée depuis le début de l'année scolaire. De leur côté, agissant en collectif, les 41 professeurs touchés se préparent à une seconde bataille dans ce conflit opposant le Cnapest à la Direction de l'éducation de la wilaya. Une action en justice sera intentée, en référé, contre le premier responsable local du secteur. Un préavis de grève déposé lundi dernier auprès de la Direction de l'éducation et de l'inspection du travail de la wilaya, annonce pour le 15 novembre prochain, la reprise du débrayage observé pendant sept semaines avant que la chambre administrative près la cour de Mostaganem ne le décrète illégal. M. O. T.