M. Alioui indiquera que celles-ci “ont nettement diminué ces 15 dernières années”, ajoutant que “le président de la République s'est engagé à effacer toutes les dettes des fellahs dont les propriétés ont été touchées par le terrorisme, la sécheresse, les inondations ou autres catastrophes naturelles”. “Les créances de la Caisse régionale de la mutualité agricole (CRMA) qui ont atteint 1 700 milliards de centimes ont été réduites à 1 200 milliards de centimes, grâce à l'apport de l'Etat qui a déboursé 500 milliards de centimes”, a déclaré avant-hier, le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui, lors de son intervention devant l'assemblée générale de l'UNPA de la wilaya de Béjaïa, tenue à l'hôtel Sophotel. L'orateur n'a pas manqué de fustiger “les affairistes et les faux paysans qui se sont enrichis sur le dos des vrais fellahs”, affirmant que “chacun doit assumer ses responsabilités devant la justice”. À ce titre, il plaidera pour la mise en place “d'un dispositif de contrôle plus rigoureux afin de mettre un terme définitif à la dilapidation des deniers publics”. Revenant aux dettes des fellahs, M. Alioui indiquera que celles-ci “ont nettement diminué ces 15 dernières années”, ajoutant que “le président de la République s'est engagé à effacer toutes les dettes des fellahs dont les propriétés ont été touchées par le terrorisme, la sécheresse, les inondations ou autres catastrophes naturelles”. Il citera, à titre d'exemple, le cas d'une dizaine de propriétaires d'huileries de la wilaya de Béjaïa, qui n'arrivent pas à honorer leurs dettes en raison des mauvaises saisons oléicoles vécues ces dernières années. “Une commission mixte BADR-UNPA planchera incessamment sur ce cas qui sera pris en charge dans le cadre des procédures légales”, dira-t-il. Interrogé sur les dégâts causés par la prolifération du sanglier dans certaines régions, le SG de l'UNPA estimera que “les associations de chasseurs, en collaboration avec les autorités locales, pourront maîtriser ce phénomène qui constitue réellement une menace pour l'agriculture”. De son côté, le Directeur des services agricoles (DSA) de la wilaya de Béjaïa, invité à prendre la parole, fera savoir à l'assistance que “la vente des engrais au niveau de la wilaya de Béjaïa est désormais confiée à six opérateurs privés”. En outre, le premier responsable du secteur de l'agriculture au niveau de la wilaya de Béjaïa tient à mettre en exergue les dernières dispositions d'appui aux fellahs, prises par le ministère de tutelle, notamment “le crédit RFIG, exonération de certains produits agricoles et vétérinaires de la TVA, etc.” L'intervenant indiquera par ailleurs, que ses services “ont stocké ces derniers mois pas moins de 2 200 tonnes de pomme de terre dans des chambres froides et l'opération de déstockage est en cours”. Enfin, il y a lieu de signaler qu'à l'issue de cette assemblée générale à laquelle ont pris part quelque 104 paysans, M. Arezki Iskounène, président de la Chambre d'agriculture de la wilaya de Béjaïa, a été désigné par ses pairs comme secrétaire général du conseil de wilaya de l'UNPA. Néanmoins, certains membres de l'AG se sont élevés contre le système de désignation des membres du conseil de wilaya, exigeant le suffrage universel, c'est-à-dire un vote à bulletin secret. “Basta ! On en a marre du système de désignation. Nous sommes contre toutes ces pratiques indécentes. Nous voulons élire démocratiquement notre conseil de wilaya, mais en vain !”, nous confiera M. Mohamed Hamaï, chef de file de la contestation et membre du bureau de wilaya sortant. KAMEL OUHNIA