Lorsqu'un hebdomadaire britannique publia en 2007 une étude sur la qualité de vie dans 132 grandes villes du monde, personne ne s'étonna qu'Alger figure en dernière position du classement. C'est que, de l'avis même de ses habitants, Alger n'a pas le statut d'une grande capitale. Tout, ou presque manque : infrastructures routières, grandes surfaces commerciales, hôtels, espaces verts… pour faire de l'une des plus belles baies du monde, une capitale qui attire, non seulement les touristes mais aussi les investisseurs. Les grands projets inscrits, dont certains sont en cours de réalisation, pourront-ils améliorer l'environnement d'Alger, et lui donner l'image d'une grande métropole ? Certainement, s'ils aboutissent. Pour rappel, cinq grands projets d'aménagement et de développement de la capitale ont été exposés, en 2006, au Palais du peuple par le groupe émirati Emmaar en présence du chef de l'Etat et du Chef du gouvernement. Il s'agit du développement de la baie d'Alger, la Cité de la santé d'Alger, la restructuration de la gare d'Agha, la Cité technologique de Sidi-Abdallah et du complexe touristique Colonel Abbès. Ces projets devaient complètement changer les façades maritimes d'Alger. Depuis, la présentation du groupe est restée au stade de maquette. Les projets semblent connaître des difficultés. Ce n'est pas le cas de celui Dounia-Parc. Le projet exposé en septembre dernier “permettra d'accélérer la métropolisation de la capitale”, avait affirmé le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme. Des 800 hectares du futur Dounia-Parc, 77% représenteront le côté parc, 19% serviront au développement de résidences et 4% à d'autres activités, notamment commerciales. D'un coût de 5 milliards de dollars, le projet prévoit plusieurs autres structures, une clinique, une école internationale, deux ou trois hôtels, des aires de loisirs, des appartements haut standing, un centre d'affaires, ainsi qu'un terrain de golf de 18 trous. Dans la distribution, le secteur en Algérie, en général se caractérise encore par la prolifération des petits commerces de détail, surtout alimentaires, et un nombre insignifiant de magasins occupant des surfaces moyennes. Cependant, récemment des projets dans la distribution sont entrepris, notamment par des opérateurs nationaux. La première implantation étrangère dans la distribution a été le supermarché sous enseigne Carrefour. Il a été inauguré en janvier 2006. L'investisseur, algérien est la société Ardis (Abdelouahab Rahim Distribution), appartenant à l'homme d'affaires du même nom. La participation de Carrefour est limitée. Ce magasin-test va être suivi de la réalisation d'un hypermarché de la même enseigne de 8 500 m2 dans le quartier des Pins-Maritimes à Alger. Les travaux sont quasiment achevés. Il s'intégrera au projet Alger Médina. Filiale du groupe privé Cevital dans le secteur de la grande distribution, Numidis ouvrira des hypermarchés, “en fonction du foncier disponible”. Un centre commercial et de loisirs construits sur le modèle du suisse La Praille verra bientôt le jour à Alger. Actuellement en chantier à Bab-Ezzouar, à proximité de l'aéroport d'Alger, il aura une superficie de 32 000 m2. Le projet de conventions entre l'Andi et la Société des centres commerciaux d'Algérie, pour la conception, le développement et la gestion des centres commerciaux, d'affaires et de loisirs, dont le premier est prévu à Bab-Ezzouar, ont été également approuvés par le Conseil national de l'investissement le 30 avril dernier. M. R.