La carte pédagogique de la formation professionnelle est devenue alléchante après l'introduction de nouveaux métiers répondant réellement à la demande du marché du travail qui accuse un grand déficit dans plusieurs professions. Cette année, le ministère de la Formation et l'Enseignement professionnels, après revalorisation du système pédagogique offre, non seulement une chance inouïe aux élèves de la 3e année secondaire et aux bacheliers d'avoir des formations de haut niveau, mais aussi aux jeunes sans niveau scolaire de s'inscrire sans retenu pour apprendre un métier. D'ailleurs, lors de sa visite d'inspection, mercredi dernière, M. El Hadi Khaldi, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels a donné des directives aux responsables des centres de formation de ne refuser aucun jeune sans niveau scolaire. “Tous les jeunes sont les bienvenus dans nos centres pour apprendre un métier”, a déclaré le ministre. Après avoir ordonné la reconstruction du centre de formation de Oued Djer détruit en 1989 par le séisme et de le spécialiser dans les métiers d'agriculture, El Hadi Khaldi a annoncé l'introduction de nouvelles matières dans la formation professionnelle comme celles de l'histoire de l'Algérie, le sport comme par exemple la spécialisation dans le l'entretien des gazons naturel et synthétique et les matières culturelles pour perpétuer nos traditions artisanales et culinaires. Il a annoncé l'attribution d'une enveloppe de 20 milliards de centimes pour l'acquisition du matériel destinée aux ateliers d'apprentissage de la mécanique et l'électromécanique ainsi qu'une quote-part de 2 000 ateliers de matériel électronique neuf, en remplacement des plateaux de réparation des moteurs mécaniques anciens et dépassés par les nouvelles technologies automobiles. Le ministre n'a pas hésité à évoquer le rôle important des opérateurs économiques dans la formation des stagiaires afin d'absorber le maximum des jeunes du gouffre du chômage. À cet effet, il a fait rappeler à l'assistance que la caisse est alimentée par la taxe de 2% prélevée de la masse salariale de l'entreprise qui refuse d'accueillir les apprentis ou les stagiaires susceptibles de passer une formation pratique. Pour cette année, le secteur de la formation professionnelle de la wilaya de Blida n'offre pas moins de 70 spécialités représentant 103 sections. En plus des métiers de l'artisanat et métiers de service, du bâtiment et de l'agriculture, il est proposé aux nouveaux stagiaires 34 nouveaux métiers dont, note-t-on, certaines concernent le secteur des finances tel que la formation d'agents de banque, agents d'affaires, des métiers d'assistance maternelle ainsi que dans l'hôtellerie et, enfin, des techniciens en chaussure et maroquinerie, en ressource humaine, en communication pour ne citer que les plus en vue. Pour motiver et intéresser davantage l'insertion des jeunes au niveau d'instruction limité, la direction donne un nouveau souffle au secteur en augmentant le nombre des métiers de formation à 30 spécialités. Le secteur de la formation professionnelle au niveau de la wilaya de Blida compte un effectif de 13 150 stagiaires répartis sur 54% de stagiaires en résidentiels, 32,98% en apprentissage et 12,47% en formation continue. En matière d'infrastructures, la direction de la formation a prévu quelque 1 600 places pédagogiques supplémentaires et 240 places d'internat. Dans le cadre du plan quinquennal 2010/2014, le secteur envisage l'élargissement de son tissu professionnel, notamment en matière d'infrastructure avec l'annonce de plusieurs projets en cours de réalisation K. Fawzi