Le ministre a déclaré, hier, l'annulation de l'examen d'accès au CFPA ainsi que le gel du bac professionnel. La rentrée 2004/2005 se caractérise cette année par la mise en place de réformes dans le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels. En premier lieu, l'annulation de l'examen d'accès au Centre de formation et de l'enseignement professionnels (CFPA). “Il n'y aura plus d'examen d'accès cette année, ce dernier sera remplacé par un simple test de niveau”, a affirmé, hier, El-Hadi Khaldi, ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels au forum El Moudjahid. Il explique que cette décision permettra d'ouvrir les portes à tous les élèves sans exception, désirant s'inscrire au CFPA. Cependant, le baccalauréat professionnel, censé permettre aux étudiants des CFPA (Centre de formation professionnelle et administrative) d'accéder à un cursus universitaire et dont la mise en place était prévue cette année n'aura pas lieu. Interrogé à ce sujet, le ministre de ce secteur a répondu en déclarant que ce prestigieux examen est inapproprié à la formation professionnelle. Il récuse d'autant plus cette formule qui n'a aucun lien avec le ministère de l'Enseignement. Le représentant du gouvernement a presque tourné en dérision l'institution du baccalauréat. “Cette année, l'enseignement supérieur a enregistré plus de 70% de bacheliers en sciences humaines, je m'interroge sur l'avenir de ces étudiants qui seront de futurs travailleurs d'administration, de la justice ou des écrivains publics ; je me demande également si l'état a besoin de tous ces diplômés ?” s'interroge-t-il. En outre, M. Khaldi considère que la formation et l'enseignement professionnels constituent un secteur stratégique, et, selon lui, c'est pour cela qu'“il faut développer ce secteur afin qu'il retrouve sa véritable mission de pourvoyeur du marché du travail en main-d'œuvre qualifiée”, déclare-t-il. Durant ce forum, le responsable de ce secteur a mis l'accent sur le véritable rôle de la formation professionnelle dans la répartition des jeunes générations à travers l'acquisition de métiers liés au développement économique et social et selon la carte nationale de la formation professionnelle. Au sujet des principaux changements de ce secteur, le ministre a évoqué aussi l'ouverture de nouvelles disciplines. Il signale que 22 branches existent déjà avec 360 spécialités qui sont ouvertes. Il note, en revanche, que le plus grand flux est orienté vers les branches de l'informatique, de la gestion et du marketing, la coiffure avec une demande de 76%, viennent après les formations artisanales. M. Khaldi parlera aussi de la révision de la carte nationale de la formation professionnelle et la mise en place d'une politique nationale ayant pour objectif de résorber les insuffisances qui prévalent actuellement sur le marché du travail, notamment sur le plan local. “J'ai demandé à l'ensemble des walis de me recenser les besoins en matière de métiers et de main-d'œuvre”, dit-il. Sur le plan financier, le responsable de la formation professionnelle a annoncé, hier, l'ouverture d'une caisse d'aide destinée à subventionner les diplômes des CFPA désirant ouvrir leur propre entreprise (PMI ou PME), cette aide est évaluée à près de 500 millions de Da pour le demandeur. Notons que l'enveloppe destinée à cette caisse est de 60 millions d'euros. Il faut savoir que le nombre total de structures de formation s'élève à 838 établissements, s'ajoutent à ce nombre 629 autres centres de formation privée qui offrent une capacité globale de 46 000 postes de formation destinés particulièrement aux élèves issus de la 3e année secondaire. Le ministre de la Formation et de l'Enseignement note que l'offre est supérieure à la demande. N. A.