Le patrouilleur des gardes côtes algériens RaIs Hamidou a intercepté, dans la nuit de mercredi à jeudi,15 candidats à l'émigration clandestine à 35 miles nautiques au nord de la ville de Ghazaouet, apprend-on de source proche du commandement de la frange maritime ouest. Parmi les harragas débarqués avant-hier au port d'Oran, figurent neuf candidats de nationalité afghane. C'est la première fois que les gardes côtes algériens mettent la main sur des harragas venus d'une contrée aussi lointaine que l'Afghanistan. Les informations font état d'un réseau international qui tisse ses liens à partir de la Turquie, devenue une plaque tournante de l'émigration clandestine vers l'Europe. Nos sources affirment que les quinze candidats à l'émigration clandestine étaient partis il y a trois jours de la plage de Saïdia, située au Maroc. Ayant pris place à bord d'une embarcation pneumatique, les quinze harragas projetaient de rallier les côtes espagnoles. Aperçus par un navire marchand battant pavillon espagnol, les harragas seront signalés aux gardes côtes algériennes qui prirent aussitôt le pneumatique en chasse en haute mer. Après une course poursuite qui dura plusieurs heures, l'embarcation sera finalement arraisonnée par les éléments des gardes côtes algériens et dirigée sur le port d'Oran. Affamés et affaiblis, les candidats à l'émigration clandestine reçurent les premiers soins d'usage avant d'être déférés au parquet d'Oran qui aura à statuer sur leur cas. K. REGUIEG-YSSAAD