Au lendemain du semi-échec consommé à domicile par la JS Kabylie face à l'USM Harrach, la grogne et la frustration n'ont pas baissé d'un iota à Tizi Ouzou et un peu partout en Kabylie où les milliers de supporters kabyles auront été profondément contrariés par cette nouvelle contre-performance à la maison. La grosse frustration des supporters et des joueurs kabyles réside surtout dans le fait que la JSK était dans une courbe ascendante et se devait de continuer sur sa lancée en enchaînant une troisième victoire consécutive qui aurait pu la hisser considérablement vers le haut du classement. S'il faut rappeler en fait que les Canaris ont enregistré depuis le début de saison la bagatelle de quatre matches nuls à domicile sur cinq matches joués, soit le NAHD lors de la première journée du championnat (1-1), puis l'AS Khroub, la JSM Béjaïa et enfin l'USM Harrach sur le même score blanc de 0-0, ce qui fait qu'il n'y a que le MC Saïda qui a laissé des plumes à Tizi Ouzou (1-0), il est à se demander pourquoi la JSK cale de plus en plus au stade du 1er-Novembre, ce fief presque mythique où le fameux Jumbo-Jet de la belle époque broyait tout sur son passage. En fait, il ne faut pas être un clerc en la matière pour savoir que les camarades d'Abdeslam jouent très crispés devant leur propre public car ils donnent la nette impression de ne pas supporter la grosse pression d'un public trop exigeant. Un tel constat s'est encore vérifié de lui-même vendredi dernier face à El Harrach car la JSK aura réussi une très bonne première mi-temps avant de céder une fois de plus à la grosse pression des fans kabyles et surtout devant un arbitre pas du tout catholique dans la mesure où les Canaris lui reprochent d'avoir sifflé furtivement un penalty pas du tout évident, surtout après le visionnage de la séquence litigieuse à la télévision. “Au risque de me répéter, je jure que je n'ai pas touché la balle avec la main et, après mûre réflexion, j'ai même l'intime conviction que cet arbitre n'attendait que cela pour sauter sur l'occasion”, nous disait hier encore le capitaine Chérif Abdeslam qui aura revu plus d'une dizaine de fois la fameuse séquence du penalty qu'il aura enregistrée pour enlever toute équivoque. “C'est normal, depuis le temps que les Harrachis en veulent à cet arbitre, il aura saisi cette occasion pour se refaire une crédibilité auprès d'eux !” fulminait Oussalah dans les vestiaires. “Y en a marre de ces arbitres téléguidés !” s'était exclamé le président Hannachi qui aura piqué une colère qu'on ne lui avait pas connue depuis quelque temps déjà. “Il ferme les yeux sur le jeu viril des Harrachis, il siffle un penalty qui n'en n'était pas un et il ne fait jouer que deux minutes de temps additionnel alors que son quatrième arbitre en a affiché quatre ! C'est quoi ça si ce n'est pas intentionnel”, fulmine Hannachi qui ira jusqu'à désigner carrément du doigt le vice-président de la FAF et néanmoins président de la Direction nationale d'arbitrage, Mohamed Khelaifia, tout comme l'ancien arbitre international et membre de cette même direction, Mohamed Zekrini, qu'il accuse d'être derrière tous ces dérapages d'arbitrage. Et s'il faut rappeler malheureusement que l'arbitrage a été fortement décrié ce week-end à travers plusieurs stades d'Algérie, il est certainement temps que l'actuel président de la FAF Hamid Haddadj intervienne en urgence pour mettre beaucoup d'ordre dans la maison avant que le mal ne prenne de l'ampleur. Mais si l'arbitrage de M. Boumaza a été mis à l'index vendredi dernier au stade du 1er-Novembre, il n'en demeure pas moins que la JSK n'a qu'à s'en vouloir à elle-même pour n'avoir pas su concrétiser toute sa domination et toute cette cascade d'occasions de but ratées par maladresse ou par excès de précipitation, d'où la nécessité impérieuse de recruter au prochain mercato un ou deux attaquants percutants. À ce titre, le président Hannachi nous informe de l'arrivée de deux attaquants nigérians qui rallieront Tizi Ouzou ce vendredi en compagnie du manager camerounais Oumar Bouba qui prospecte le continent africain depuis quelque temps déjà au profit de la JSK. Par, ailleurs nous avons appris que la rencontre tant attendue entre les notables de la JSK et les patrons du groupe Haddad aura bien lieu demain et que l'heure et le lieu de ce fameux “conclave” seront arrêtés aujourd'hui d'un commun accord. Mohamed HAOUCHINE