Poursuivi pour “mobilisation des jeunes à rejoindre des groupes terroristes armés et pour impression et diffusion de documents et de livres louant les actes terroristes”, un terroriste B. A., âgé de 35 ans, originaire de Aïn Témouchent, a été condamné hier à une peine de 7 ans de réclusion par le tribunal criminel de Sidi Bel-Abbès. Alors que le représentant du ministère public a requis, dans son réquisitoire, une réclusion criminelle à perpétuité. Les faits de cette affaire remontent au mois de mars 2006, lorsque le dénommé M. I., qui activait au sein d'un groupe de terroristes, s'était rendu au service de sécurité et lors de l'enquête, il avait à plusieurs reprises cité le nom de l'accusé B. A., comme étant l'intermédiaire avec A. un cheikh de l'école coranique d'Es-Sénia. Selon l'arrêt de renvoi, cet établissement servait de lieu d'hébergement et de mobilisation des jeunes pour rejoindre les groupes armés. Agissant sur la base de cette information, les éléments des services de sécurité n'ont pas tardé à mettre la main sur B. A. et chez qui il a été saisi des documents et des livres louant les actes terroristes et une lettre émanant de Ali Belhadj. Lors de l'interrogatoire, le mis en cause avait reconnu avoir fait la connaissance du dénommé B. S. (terroriste au sein du GSPC) à l'intérieur de la prison de Sidi Bel-Abbès et avec qui il est resté en contact permanent à tel point que B. A. lui a, à maintes fois, rendu visite à son domicile à Ouled Ali relevant de la daïra de Bordj Menaïel. Le mis en cause a également reconnu lors de l'enquête avoir effectué un “flexy de 200 DA” au numéro de portable de B. S., alors que ce dernier se trouvait au maquis. Le mis en cause avait aussi reconnu avoir hébergé chez lui M. A. et B. S. et a nié avoir visionné pour ces derniers un CD relatant la mort de M. Zerkaoui. Cependant, B. A. a nié à la barre les faits qui lui sont reprochés en arguant du fait qu'il ne connaissait guère son dénonciateur, dénommé M. I., mais déclare avoir fait la connaissance d'un certain Abdelkader demeurant à Bordj Menaïel et qu'il a bel et bien hébergé en son domicile à Oran, deux personnes dont il ignorait leur identité, et ce, afin de les présenter au cheikh de l'école coranique d'Es-Sénia. B. AZIZ