“Perpétuer une tradition, préserver une mémoire”, c'est sous ce slogan que l'Etablissement Arts et Culture revient comme chaque année, depuis sa création en 1998, sur un évènement marquant, celui de l'anniversaire de la disparition du chantre du chaâbi El-Hadj M'hamed El-Anka, décédé en novembre 1978. Plus qu'un simple prétexte à des manifestations artistiques, l'établissement a toujours considéré comme l'une de ses grandes missions la défense et l'illustration de cet héritage culturel. Comme il reste soucieux de placer régulièrement la chanson chaâbi sous les feux de la rampe, il lui réserve une large place dans ses programmes artistiques en invitant à chaque occasion sur scène des artistes qui se distinguent dans ce genre œuvrant par-là même à sa perpétuation en assurant une formation de qualité au sein de ses conservatoires et classes de musique répartis à travers le territoire de la wilaya d'Alger. Pour marquer donc l'évènement, l'établissement a organisé, hier, une table ronde qui a réuni historiens, archéologues, musicologues, écrivains et journalistes à l'effet de débattre et revisiter les grands moments de ce patrimoine musical, son passé et son présent. Parallèlement, l'auditorium du complexe culturel Laâdi-Flici (théâtre de verdure) vit depuis hier au rythme des qçaid animées par des artistes de la chanson chaâbi qui ont repris le flambeau de la chanson populaire algérienne comme Abdelkader Chercham, Kamel Bourdib, Djamel Bensamet, Noureddine Allane, Mustapha Belahcène, Youcef Benyeghze et Youcef Liamine. A. F.