Finalement, ce fut sans surprise que le technicien français Bernard Simondi a fait faux bond à la JSK pour changer de tangente et prendre la direction du Qatar où il aurait reçu une offre nettement supérieure à celle de la JSK pour prendre en charge un club qatari de première division. Une telle acrobatie de la part du technicien français n'est guère surprenante dans le mesure où il avait donné une première fois son accord de principe au président Hannachi et à son manager algérien Adnane Berrah et ce, avant de tourner casaque le lendemain en “philosophant” d'une manière trop évasive sur des “détails” plutôt vagues et très peu convaincants, si ce n'est qu'il aura laissé en fin de compte un goût amer de retrait déguisé qui aura donné lieu à beaucoup de scepticisme chez les dirigeants kabyles. Le “feuilleton Simondi” (il faut l'appeler ainsi) aura comporté finalement six épisodes : premier contact mardi dernier où il s'est dit vivement intéressé de revenir travailler en Algérie, second contact mercredi où il donne son accord de principe à la JSK, troisième contact jeudi où il donne l'impression de faire marche arrière, quatrième contact le vendredi où il demande trente-six heures de réflexion, cinquième épisode samedi où il demande un billet d'avion pour venir à Alger finaliser son contrat avec la JSK et enfin hier dimanche, sixième et dernier épisode d'un feuilleton de mauvais goût, puisque Simondi qui était attendu hier à 18h30 à Dar El-Beïda a devancé tout le monde pour informer la JSK qu'il avait renoncé à son arrivée et qu'il avait déjà pris un vol pour le… Qatar ! Du coup, la JSK avait officiellement mis la croix depuis hier sur la piste Simondi pour étudier d'autres candidatures, notamment celle de l'autre coach français Jean-Christian Lang qui était en ballottage, la semaine dernière, avec Simondi encore qu'un autre entraîneur, portugais celui-là, était aussi sur les tablettes de Hannachi. Il répond au nom de Mariano Baretta et il aurait déjà assumé les fonctions d'entraîneur-adjoint au Sporting de Lisbonne et parle couramment le français, ce qui aurait été un avantage non négligeable pour la communication avec les joueurs, les dirigeants et la presse locale. Les deux pistes Lang et Baretta étaient encore d'actualité jusqu'à hier à Tizi Ouzou. Finalement, c'est une troisième piste qu'on pourrait qualifier de “voie du cœur et de la raison”, celle de Moussa Saïb à la barre technique de la JSK, qui a été suivie par Hannachi. En effet, si l'ex-coach de la JSK était finalement rentré d'Arabie Saoudite après une courte expérience au club d'Al-Watani, il se trouve à Tizi Ouzou depuis quelques jours et donc libre de tout contrat. Quelques proches ont entrepris depuis hier des démarches pour rapprocher Hannachi et Saïb et l'écart relationnel qui séparait les deux hommes depuis le départ inattendu de ce dernier en Arabie Saoudite a été réduit et un accord final a été conclu entre les deux hommes hier en début de soirée. C'est ainsi que Moussa Saïb débute officiellement son travail aujourd'hui et dirige personnellement l'entraînement de ce matin au stade du 1er-Novembre. Mohamed HAOUCHINE