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Mehaga renoue avec la tradition
Le village a organisé “Lewziaâ” (TIZI OUZOU)
Publié dans Liberté le 27 - 11 - 2008

Pas moins de 18 bœufs ont été immolés dans une ambiance festive et une organisation du travail impeccable.
Tapis au flan de l'Akfadou, le village de Mehaga, dans la commune d'Idjeur à 70 km de Tizi-Ouzou a conservé tout le charme qui caractérise les anciens villages kabyles. Le 31 octobre dernier, Mehaga a décidé de renouer avec la tradition en organisant Lewziaâ, ou timechret pour d'autres.
Et le froid mordant de l'hiver naissant n'a pas réussi à gâcher la fête. Un moment de reconnaissance qui a réuni ce village en l'espace d'une journée. Lewziaâ, pour ceux qui ne la connaissent pas est une pratique très ancienne dans certains villages de Kabylie. Elle consiste dans le sacrifice de bestiaux dont l'on partage ensuite équitablement la viande entre les villageois. La viande est constituée de petits tas que l'on appelle thakhamt.
Elle est distribuée par foyer. Lors de cet événement, les petits étaient aux côtés des vieux et les pauvres côtoyaient les plus riches ; on se raconte des histoires, on explique le sens de cette pratique, on se sent plus proches les uns des autres. C'est aussi un moment de retrouvailles. 18 bœufs ont été immolés, dans une ambiance festive et une organisation du travail impeccable. Au-delà de ce rite ancestral, c'est à la prise en charge du destin commun auquel la communauté est invitée. Corpus infiniment ramifié de convictions communes, principes partagés, certitudes admises, projets définis, fidélités héritées qui fournissent au corps social sa cohésion, voire sa raison d'être, tout en lui permettant d'inscrire chacun de ses membres dans une généalogie humanisante.
Sur quelles fondations poserons-nous l'édifice de nos codes, de nos règles et de nos lois ? Sans affiliation à une histoire, sans transmission d'une conscience, pas d'humanisation possible. Ce qui vaut pour la généalogie d'un homme et son apprentissage vaut évidemment pour la collectivité. C'est que le sol semble se dérober sous nos pieds.
Et les nouvelles menaces, que nous pressentons, nous trouvent cette fois-ci, désarmés ; nous ne savons plus comment y faire face. Nous avons du mal à les analyser. Rarement, il nous a semblé plus urgent de retrouver un peu de terre ferme. Mehaga, en organisant Lewziaâ invite à une démarche infiniment plus vitale : celui de reconstruire des liens sociaux rompus durant les dernières années.
D'ailleurs, c'est cette solidarité qui permis au village de réaliser le projet d'adduction en eau potable de 1,2 milliard de centimes, ainsi que le réseau d'assainissement. Même si les eaux usées qui se déversent dans les oueds, sans traitement, risquent à l'avenir de provoquer une catastrophe écologique. Par ailleurs, en l'absence de gaz de ville, comme beaucoup de villages kabyles, depuis plusieurs années, la forêt d'Akfadou subit un massacre continu. Il est loin le temps où elle offrait un tapis luxuriant et où des espèces végétales et animales y étaient florissantes.
M. R.


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