Citant le message de Bouteflika, le secrétaire général de la Présidence a ajouté que le Président encourage la production et l'élevage. C'est une manière de booster ce segment important en Algérie. À l'occasion de la célébration de l'anniversaire de la création de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), une importante délégation de ministres et de parlementaires, conduite par le secrétaire général de la présidence de la République, M. Habba El-Okbi, était hier l'hôte de la capitale des Hauts-Plateaux. Tour à tour, ces personnalités se succéderont à la tribune de l'auguste salle de conférences de la maison de la culture Ibn-Rochd, pleine à craquer, pour féliciter les agriculteurs et les éleveurs de la wilaya et pour leur rappeler, devant de nombreux représentants de la société civile et de la presse locale, l'engagement de l'Etat à aider les paysans et à leur fournir l'appui nécessaire à l'accomplissement de leur dur labeur. Dans son intervention, M. Hamou Ahmed Touhami, wali de Djelfa, qui, en remerciant les plus hautes instances de l'Etat pour le choix de la wilaya de Djelfa pour abriter cette importante manifestation, a souligné “l'intérêt grandissant que porte le gouvernement à la région, en l'impliquant dans plusieurs programmes de développement” tels que le Plan national de développement agricole (PNDA), institué en 2000 et qui se voulait une mise en œuvre des différentes filières contenues dans le Fonds national de développement et de régulation agricole (FNDRA), et dernièrement le projet du renouveau agricole dont le RFIG, le crédit de financement de campagne sans intérêt, constitue une pièce maîtresse. La parole a ensuite été donnée à M. Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture, qui, tout en exprimant sa reconnaissance envers les paysans, rappellera que “le but de l'UNPA est d'améliorer les conditions de vie et de travail des populations rurales”. Et d'ajouter : “L'agriculture est la base de l'économie nationale.” “Je dirai au Président que les paysans de la steppe relèveront le défi”, a-t-il poursuivi. Par ailleurs, c'est M. Tayeb Louh, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, qui a eu l'honneur d'annoncer à l'assistance les mesures importantes que prévoit la présidence de la République pour relancer le secteur de l'agriculture. “La crise mondiale nous a fait réfléchir sur les voies et moyens à adopter pour assurer la sécurité alimentaire nationale, et l'agriculture est l'un de ces moyens.” “Il faut investir à la base car la richesse pétrolière n'est pas éternelle”, renchérit-il. Le président de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), premier concerné par l'événement, abondera lui aussi dans le même sens en s'adressant aux éleveurs et aux agriculteurs. “Nous portons vos préoccupations, nous avons été à vos côtés lors des catastrophes naturelles”, a-t-il tenu à rappeler à l'assistance. Sans doute une allusion à la décision du gouvernement Belkhadem de geler l'importation de viandes et celle relative à l'achat de l'aliment du bétail pendant la sécheresse. M. Habba Okbi, secrétaire général à la présidence de la République, a été chargé, quant à lui, de transmettre un message clair de la part du président de la République dans lequel il encourage agriculteurs et éleveurs à aller de l'avant et de “participer non seulement aux différents programmes institués par l'Etat, mais aussi en luttant contre le labour et le pacage anarchiques qui portent un sacré coup au couvert végétal et à toute la richesse naturelle”. Citant le message de Bouteflika, le secrétaire général de la Présidence a ajouté que le Président encourage la production et l'élevage. C'est une manière de booster ce segment important en Algérie. “Il est nécessaire de redéfinir la carte de développement de l'agriculture”. “Le gouvernement est chargé d'adapter les caisses aux besoins des fellahs”, a-t-il ajouté, en lisant la lettre du président de la République. Enfin, si cette rencontre était l'occasion idéale pour les responsables d'annoncer la naissance de la Fédération nationale des éleveurs, dont un comité composé de représentants des paysans issus des wilayas de la steppe, à savoir Djelfa, Laghouat, Ghardaïa, El-Bayadh, Khenchela, M'sila, Tébessa, Béchar et Naâma, celle-ci se chargera de préparer les modalités de création, aucune allusion n'a été faite au sujet de la flambée des prix du mouton et du poulet qui polarise l'actualité locale et nationale à l'approche de la fête de l'Aïd. S. OUAHMED