Le deuxième Salon international du logement et de l'immobilier Logimmo, ouvert le 27 novembre dernier aux Pins-Maritimes (Alger), s'est clôturé hier. Ce salon du logement et de l'immobilier, qui a vu la participation de 150 entreprises nationales et étrangères, a concerné plusieurs secteurs dont l'immobilier commercial, l'administratif, l'industriel et le touristique. Les banques, les compagnies d'assurances, les bureaux d'études et d'architecture ainsi que des entreprises de fabrication et de distribution d'appareils et d'accessoires sanitaires, de réhabilitation du patrimoine immobilier et des agences immobilières ont également pris part au salon. L'augmentation du nombre de participants à ce salon par rapport au précédents atteste du “contexte favorable aux différents investisseurs nationaux et étrangers pour des projets immobiliers d'envergure en Algérie”, ont expliqué les organisateurs. Des conférences techniques et scientifiques, traitant des thèmes relatifs au secteur de l'immobilier, du bâtiment et du logement en Algérie ont également été prévues en marge du Salon. C'est notamment le cas de l'investissement arabe en Algérie, de l'étude de sol, de la maîtrise d'ouvrage et de la prévention des risques sismiques. Le patron de Sidar Zaïd Mahmoud qui a évoqué les investisseurs arabes a expliqué que la crise financière mondiale est de nature à “augmenter le niveau de ces investissements en Algérie”, arguant que les investisseurs arabes ont perdu de colossales sommes d'argent en Occident. Sur la problématique de l'étude de sol, Mme Aït Issad Soraya, directrice technique au Laboratoire national de la construction et du bâtiment, a montré toute l'importance de recourir à ce genre d'étude avant d'entreprendre une quelconque construction : “Le sol se venge si on ne le prend pas en considération et si on fait fi des études de sol, un impératif à toute construction”, dit-elle. Djallali Benouar, professeur en génie civil et consultant à l'USTHB et Azzouz Hamid, P-DG du CTC Chlef ont évoqué de leur côté les mécanismes de prévention des risques sismiques en Algérie. Dans ce cadre, les conférenciers ont plaidé pour la sensibilisation de l'ensemble des composantes de la société sur l'impératif de la prévention contre les séismes. “Nous ne pouvons pas stopper les séismes, mais nous pouvons les prévenir et s'y préparer pour réduire les dégâts qui peuvent en découler”. Selon les conférenciers, une bonne éducation de la population et sa sensibilisation sur la manière de se préparer aux séismes est à même de réduire de beaucoup les dégâts. Il faut rappeler par ailleurs que le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, qui a inauguré le salon jeudi dernier avait évoqué à cette occasion le projet de décret portant organisation de l'activité des agences de promotion immobilière. “Ce nouveau texte a été finalisé il y a trois semaines et sera soumis au gouvernement incessamment”, avait indiqué le ministre. Sur les nouveaux indices des prix des matériaux de construction à l'égard desquels les promoteurs estiment qu'ils ne prennent pas en compte la hausse des cours qui a eu lieu entre le 4e trimestre 2007 et le 1er semestre 2008, le ministre a répondu que bien au contraire, les prix des matières premières importées dont essentiellement le rond à béton, ont connu une baisse depuis ces derniers mois. “Actuellement, nous constatons une baisse de ces prix”, a souligné le ministre, relevant que le rond à béton est passé de 12 000 DA le quintal à 4 200 DA actuellement dans les marchés de gros. “Nous sommes dans une tendance de décroissance des prix et je pense que c'est un bon signe pour la reprise totale de nos projets et une accélération du rythme de la construction”, explique-t-il encore. S'agissant du processus de restructuration des EPLF, en cours d'examen par le gouvernement, M. Moussa a indiqué que c'est à l'Etat que revient le droit de revoir l'organisation de ces entreprises économiques étant donné qu'il en est l'actionnaire unique. NADIA MELLAL