Le premier responsable de la Caisse nationale du logement (CNL), qui était hier l'invité de la Chaîne III, a indiqué que le rythme de réalisation de logements est passé de 120 000 unités à 200 000 annuellement. Moins de 20% du programme de réalisation sont assurés par des sociétés étrangères, le restant, c'est-à-dire plus de 80%, est le fait d'entreprises algériennes, a-t-il ajouté. La Caisse nationale du logement finance le logement social participatif (LSP) et le logement rural. L'aide de l'Etat est passée de 500 000 dinars à 700 000 dinars pour chaque bénéficiaire du LSP ou du logement rural, a rappelé le DG de la CNL. Car le prix du logement a grimpé : de 2 millions de dinars à 2,5 millions de dinars, puis à 2,8 millions de dinars aujourd'hui. Entre 2005 et septembre 2008, la CNL a financé 400 000 logements dont 268 000 unités LSP. Pour bénéficier du logement LSP, il faut avoir un revenu maximum de 72 000 dinars. Ce seuil correspond à 80% des revenus en Algérie, a t-il argué. Pour le logement rural, l'aide est distribuée par tranche : elle a profité à 360 000 bénéficiaires correspondant à 360 000 logements au stade des fondations, 315 000 à la seconde tranche (le stade de la réalisation) et 247 000 à la dernière tranche (à la délivrance du certificat de conformité) au 30 septembre 2008. La CNL enregistre, du reste, une dynamique dans la consommation des financements : 8 milliards de dinars en 2007 à 14 milliards de dinars au 30 septembre 2008. L'aide à l'autoconstruction en milieu rural est encouragée : 500 000 aides seront distribuées au cours du plan de relance 2005-2009, faisant partie du programme de réalisation de un million de logements. Il n'est pas prévu d'aide à l'autoconstruction en milieu urbain. Cette décision, si elle venait a être prise, relèverait des pouvoirs publics. Par ailleurs, le premier responsable de la CNL a observé que l'implication des banques publiques dans le financement du logement reste insuffisante en dépit des efforts de la Cnep, du CPA, de la BNA, de la BEA et de la BDL. Elles injectent 15 milliards de dinars dans le financement du logement. Il faudrait 100 milliards de dinars. Pour le DG de la CNL, la politique de promotion immobilière a été dévoyée. Il a cité le cas de découverte de 20 fausses coopératives immobilières. En ce sens, une loi sur la promotion immobilière sera prochainement promulguée encadrant et réorganisant l'activité. Pour éviter le détournement de logements, c'est-à-dire qu'un logement soit distribué à un postulant ayant déjà bénéficié d'un logement, une liste de un million de bénéficiaires a été envoyée par la CNL au ministère de l'Habitat, a indiqué le DG de la CNL. Cette dernière institution, qui dispose d'un fichier national du logement opérationnel, c'est-à-dire de ses bénéficiaires, voit ainsi ses données consolidées. K. R.