Une année après les élections locales, 7 communes se trouvent toujours bloquées dans la wilaya de Béjaïa. Cet état de fait a fait réagir des élus dans certaines localités qui, par le biais de déclarations, montent au créneau et dénoncent le blocage qui perdure, mettant à l'index les arrêtés de substitution mis en branle par l'administration. À Chemini, ce sont deux élus à l'APC qui viennent de rendre publique une déclaration. “Après une année des élections, notre APC demeure prisonnière entre les mains d'un maire fort de sa culture de blocage et de son incapacité dans la gestion des affaires de la commune. Sinon comment expliquer l'inertie et le retard flagrant et sans précédent dans le démarrage des projets ?” lit-on notamment dans cette missive. Les deux élus de Chemini n'ont pas manqué de déclarer que “si notre assemblée se trouve aujourd'hui dans une situation de blocage, c'est parce que le maire refuse de constituer une alliance majoritaire à base d'un programme consensuel. Nous, élus, sommes déterminés à sauvegarder les intérêts de la population et usons de notre droit avec la majorité absolue comme prévu dans le code communal en votant l'article 33. Au moment où nous attendions que l'administration réponde favorablement à notre requête, nous fûmes surpris par un arrêté de substitution”. Dans cette déclaration, les deux élus informent aussi la population locale de leur retrait des commissions de l'APC. À Tinebdar, dans la daïra de Sidi Aïch, quatre élus sur sept que compte cette APC viennent, eux aussi, par le biais d'un communiqué, dénoncer le blocage qui perdure un sein de leur commune, attribué en grande partie aux “agissements” de l'actuel P/APC. “Un P/APC qui fait fi des élus et des textes en vigueur, encouragé en ce sens par une administration, rejetant les commissions finances, affaires sociales, environnement et aménagement urbain, validant la commission des marchés, l'ouverture des plis et jugements des offres, installées par vice de procédure en l'absence momentanée de 4 élus sur 7.” Dans ce même communiqué, les élus de Tinebdar estiment enfin qu'“après avoir ignoré les mises en demeure du le wali, invitant tous les élus à prendre les dispositions requises pour assurer le bon fonctionnement de l'assemblée après que les élus eurent exprimé une bonne volonté en faisant preuve de sagesse pour une sortie de crise, rejetées par le P/APC, nous estimons que l'ultime solution qui reste pour mettre un terme au pourrissement de la situation qui perdure et qui risque de dégénérer est l'application de l'article 33 du code communal”. A. HAMMOUCHE