Le centre universitaire de Tissemsilt a abrité la quatrième journée médicale organisée par l'association des praticiens de la wilaya de Tissemsilt sous le haut patronage du wali, en collaboration avec la direction de la santé et de la population de la wilaya de Tissemsilt. Cette rencontre a été organisée conjointement par les praticiens du public et du privé, et la Société algérienne de néphrologie, dialyse, transplantation, rein normal et rein pathologique, rein et diabète, hypertension artérielle. Les professeurs Benabadji, doyen de la néphrologie en Algérie, Rayane, secrétaire général de la Société algérienne de néphrologie, Sebbe ainsi que les docteurs Hammoche, Ben Ahmed, Saadi, Baba Ahmed ont été les intervenants lors de cette rencontre. Le professeur Benabadji a rappelé l'objectif tracé à cette rencontre qui a trait aux maladies du rein normal et rein pathologique, pour tenter de trouver des solutions qui pourraient mobiliser nos décideurs, caisses de sécurité sociale, ministère de la Santé, et enfin les acteurs directs, les médecins, afin de trouver des solutions à ces maladies ou, à tout le moins, retarder leur évolution, notamment en ce qui concerne l'insuffisance rénale chronique. Il fut un temps où beaucoup de patients allaient en soins en France (Marseille, Paris), à raison de trois séances par semaine. L'Algérie a fait un bond très important depuis. Il y a aujourd'hui un centre par daïra et un centre par wilaya ainsi qu'une couverture correcte de cette pathologie. La prise en charge de l'insuffisance rénale représente 2,5 à 3% du budget du ministère de la Santé, soit l'équivalent de 40 à 60 millions de dollars. On compte 327 patients traités par million d'habitants. Il y en a trois fois plus au Japon (800 patients par million d'habitants, en Tunisie, on en est à 400, au Maroc à 200. La conclusion qu'on peut tirer est que l'Algérie occupe une bonne position au Maghreb. Le constat que l'on peut faire, c'est que le nombre de dialysés augmente chaque année. On peut estimer à presque 6 millions le nombre d'Algériens qui présentent un risque d'atteinte rénale. Si cette maladie n'est pas dépistée et traitée à temps, elle entraîne l'insuffisance rénale chronique terminale qui nécessite une prise en charge par les méthodes de dialyse. Abed Meghit