C'est durant la journée de demain que deux conventions seront signées entre la direction de la petite et moyenne entreprise (PME) de Constantine et l'université Mentouri. La première est un accord cadre pour délimiter les contours de la coopération entre les deux institutions. La seconde est le texte qui va encadrer la mise en place de l'incubateur des entreprises au niveau de l'université. Ces accords seront ratifiés en marge du forum PME-Université qui se tiendra, justement, demain lundi à Constantine. La rencontre fait partie d'une série d'événements organisés par le département de Benbada et de Harraoubia pour asseoir les assises d'une coopération gagnant- gagnant entre l'université et le monde économique.A travers une telle coopération, l'objectif est d'atteindre trois résultats. Le premier est de faire bénéficier les PME locales des résultats des travaux de recherches effectués par les universitaires à travers les différents laboratoires. Le second est de permettre à l'université de s'adapter au contexte économique national afin de trouver des débouchés pour les produits de la formation que ce soit en termes de ressources humaines ou en recherches tout court. Enfin, le troisième est de permettre aux chercheurs universitaires de concrétiser leurs recherches à travers un partenariat efficace avec les entreprises économiques. Le thème retenu pour le forum de demain est “innovation technologique au service des PME”. Seront présents les dirigeants des PME des localités de Constantine, Skikda, et Khenchela ainsi que les responsables de plusieurs institutions qui représentent le micro-environnement de l'entreprise et de l'université. Depuis le début des années 1980, l'adaptation de la recherche universitaire, en particulier, et de l'ensemble de la formation universitaire, en général, aux besoins du monde économique, ne cesse d'être recherchée par les pouvoirs publics. Malheureusement, aussi bien les retards que connaît l'enseignement supérieur que la gestion archaïque des entreprises algériennes laissées longtemps loin d'un environnement concurrentiel stimulant, n'ont aidé à la réalisation d'un tel objectif. Aujourd'hui, les conséquences de la mondialisation de l'économie commencent à imposer à l'entreprise algérienne sa modernisation, seule issue pour sa survie. Mourad KEZZAR