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Bouteflika plaide la réconciliation et le plan d'action… de Ouyahia Alors qu'un conseil consultatif de la communauté nationale à l'étranger verra bientôt le jour
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, n'a pas raté hier l'occasion du colloque sur la formation, la recherche et le développement planchant sur la contribution des compétences nationales à l'étranger, organisé par l'Association des compétences algériennes (ACA) et la Fondation pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), en collaboration avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et la Communauté nationale à l'étranger à l'hôtel Mercure, à Alger, pour plaider la réconciliation nationale et le plan d'action d'Ahmed Ouyahia, appelé à être présenté aujourd'hui devant l'Assemblée nationale. Clé de voûte du programme du second mandat de Bouteflika, la réconciliation nationale a été “réactivée” lors du dernier Conseil des ministres au cours duquel Bouteflika a sommé l'Exécutif “d'assainir le dossier des victimes encore lésées”. “On vise à réaliser l'entente nationale et la réconciliation (…) L'objectif de ce projet est la protection des libertés, la consécration de la justice et la réussite du développement social”, a indiqué M. Bouteflika dans un message lu en son nom par son conseiller, Mohamed-Ali Boughazi. Face aux chercheurs dont certains sont venus de la lointaine Amérique où ils occupent d'importants postes, l'ancien ministre a même loué le plan d'action d'Ahmed Ouyahia, une espèce de feuille de route destinée théoriquement à fouetter les projets en suspens et baliser ainsi le chemin à un troisième mandat. “Ce plan, explique-t-il, s'inscrit dans le droit fil de notre ambition de construire le développement durable sur des bases renouvelées en ayant en vue les attentes de notre peuple”. Histoire sans doute de titiller leur ego, le président a rappelé que “l'Algérie est fière de leur réussite”. Et dans le monde d'aujourd'hui marqué par des mutations et une crise, leur apport s'avère vital. “C'est une grande satisfaction pour moi de voir, de nouveau, des enfants de l'Algérie établis à l'étranger venir apporter leur concours au redressement de leur pays, en mettant leurs compétences à son service. Cela vous honore et nous conforte dans le sentiment que les Algériens ont toujours été, au moment voulu, un exemple d'abnégation et de patriotisme”, a-t-il dit. “Aujourd'hui, a-t-il poursuivi, que les aspirations et les besoins sont devenus immenses et le monde incertain encore plus contraignant, nous devons nous rappeler que la meilleure assurance sur l'avenir que nous ayons en notre possession repose sur l'intelligence des femmes et des hommes de ce pays”. Pour sa part, le ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Communauté nationale établie à l'étranger, M. Djamel Ould-Abbès a estimé que l'un des objectifs de ce colloque est de mettre en place des “ponts” entre les chercheurs algériens établis à l'étranger et leur pays. “Ce sont des enfants de l'école et de l'université algériennes”, a rappelé M. Ould-Abbès dont le discours est truffé, comme de coutume, de références à “Son Excellence”. À ce titre, il a annoncé qu'un conseil consultatif de la communauté nationale établie à l'étranger, qui représentera chaque région, verra incessamment le jour. Initialement programmé, le ministre de l'Enseignement supérieur n'est pas intervenu. Aucune explication n'a été donnée à ce sujet. Cependant, il a répondu aux questions des journalistes en marge de la rencontre. Il a ainsi indiqué que l'un des objectifs de cette rencontre est de sortir avec un plan d'action susceptible de contribuer à la définition des politiques de développement. Deuxième du genre, le colloque vise à continuer à créer des opportunités et un espace où les compétences algériennes à l'intérieur et à l'extérieur du pays pourraient échanger, selon les organisateurs. Il vise également à freiner le mouvement de la fuite des cerveaux et inverser la tendance en impliquant les compétences dans le processus de développement du pays. Plusieurs sessions animées par des professeurs officiant dans des universités canadiennes, américaines ou françaises sont programmées. Un document de synthèse incluant des idées de projets sera produit à la fin du colloque. K. K.