En cette période hivernale, plusieurs régions de la wilaya de Tébessa, y compris le chef-lieu de la wilaya, vivent depuis une quinzaine de jours un déficit en gaz butane, un produit de première nécessité dans ces régions de l'est de la wilaya qui ne sont pas toutes encore raccordées au gaz de ville. Depuis la deuxième semaine de novembre dernier, la pénurie s'est installée dans toutes les stations Naftal. Derrière cette rareté, on retrouve encore la contrebande. Une nouvelle race de contrebandiers est née, notamment à Ras El Ayoun, située à quelques pas de la frontière algéro-tunisienne, des knatria version gaz qui, comme leurs acolytes de la filière carburant, utilisent des moyens diaboliques pour faire passer ce produit de l'autre rive. Les contrebandiers préfèrent la nuit pour agir et faire couler une marchandise très sollicitée par nos voisins tunisiens en cette période hivernale, sachant que la bouteille de gaz butane est cédée aux foyers tunisiens 65 DT d'où 'un gain de 200 à 250 DA par unité. Une famille algérienne de trois personnes exerçant cette activité illégale gagne en une seule nuit plus de 10 000 DA de marge. Rappelons qu'auparavant les bouteilles de gaz butane algériennes et tunisiennes étaient bien distinctes dans la forme et la couleur. Celles qui sont actuellement en circulation dans les deux pays ont les mêmes aspects extérieurs comme si la question a été mûrement réfléchie quelque part. H. Maâlem