La convention du projet d'appui aux associations algériennes de développement (ONGII) a été signée entre l'Algérie et la Commission européenne en 2005. Un premier appel a été lancé en juin 2007. Il est suivi d'actions de formation à la gestion, touchant 300 associations au dernier trimestre 2007. Dans ce contexte, il apparaît que la densité de la vie associative constitue l'un des signes caractérisant le degré de participation des populations à la vie économique, sociale et culturelle du pays. Si dans les années 1990, des associations ont vu le jour à travers plusieurs régions du pays, celles-ci n'ont pas été formées aux gestions modernes de l'organisation associative. On a vu beaucoup de volontarisme mais une faible performance. Un constat qui a conduit les deux partenaires à financer un premier programme d'appui, d'un montant de cinq millions d'euros. Cette initiative a permis le financement de 76 projets associatifs et la formation de l'encadrement de 73 associations. Pour cette année, le montant indicatif global mis à la disposition du projet de formation est de 4 400 000 euros. Une subvention de ce genre ne doit pas excéder les 80% du montant total de l'entreprise, les 20% restants doivent être financés sur les ressources propres du demandeur ou du partenaire. Rien que dans la wilaya de Tizi Ouzou deux actions viennent d'être lancées. L'une par l'Association culturelle pour le développement et l'épanouissement de la jeunesse algérienne (ACDEJA). Celle-ci compte initier, dès le 18 décembre 2008, plus de 50 associations de cette wilaya à un cycle de formation d'apprentissage interculturel, permettant ainsi aux participants d'être acteurs de leurs projets en favorisant leur autonomie et leur prise d'initiative. L'autre action revient à l'association de prévention routière Les Amis de la route ; celle-ci vient de mettre en œuvre un Centre itinérant de prévention routière (Cipre). Parmi les objectifs du programme ONGII, on peut trouver le soutien aux associations, par des actions de formation et des financements entrant dans le domaine social, la promotion du droit de la femme et des jeunes, la protection de l'environnement, la promotion de l'écotourisme… Tout en apportant une attention aux projets concernant les couches vulnérables de la population, les initiatives visent à lutter contre la pauvreté et la marginalisation, notamment dans les zones enclavées… La durée initiale d'une action ne doit pas être inférieure à 12 mois, elle ne doit pas non plus excéder 15 mois. Toutes les actions entreprises devraient être achevées en octobre 2009. Kocila Tighilt