RESUME : Lorsqu'il lui parle de sa peine, elle compatit. Elle comprend ce qu'il ressent. Elle-même se confie, spontanément, comme s'ils étaient amis depuis toujours. Norredine lui propose de déjeuner. Elle accepte. Après son départ, elle crie après ses employés. Elle n'a pas supporté leur façon de les regarder… 19iéme partie -Comme tu es belle ! Le compliment de Hakima arrache un sourire à Eva. Celle-ci porte une robe noire qui lui va à ravir. Elle a mis des sandales à talons afin de paraître grande. Elle s'est légèrement maquillée. Feriel en est à l'origine. Si celle-ci l'avait écoutée, elle ne se serait pas maquillée. Juste un nuage de parfum coûteux. - Feriel a dû te torturer afin d'y parvenir ! - J'avoue que j'ai failli abandonner, confie l'amie. Ce qu'elle peut être têtue ! - Oh, laisse-moi tranquille ! Tu es parvenue à tes fins, alors, de quoi tu te plains ? - Souris au lieu de grimacer ! Eva la regarde tout en souriant. En entrant dans le salon, elle découvre qu'il n'y a pas que des femmes. Certaines sont accompagnées de leur mari. Hakima les rejoint vite, tenant à discuter un peu avec elles. Elles ne se sont pas vues depuis quelques semaines. - Du nouveau dans votre vie ? - La routine, répond Eva. Ma vie est réglée comme une horloge suisse… Aucune surprise, rien de nouveau. - Moi, je pense à acheter. Eva et Hakima rient avant qu'elle n'ait fini sa phrase. Feriel adore faire le lèche-vitrine. Parfois, ce qu'elle achète sur des coups de tête, elle est contrainte de les offrir parce qu'une fois rentrée chez elle, ils ne lui plaisent pas. - Tu devrais voir un psy, lui conseille Hakima. Tu ruines ton mari ! - Je me demande comment il fait pour te supporter ? dit Eva. Tu dois penser à te corriger. - Oui, oui, promet-elle tout en regardant quelqu'un au-dessus de son épaule. Ne te tournes pas, il y a un bel homme qui te dévore du regard ! - Arrête ! Tu dis n'importe quoi ! - Alors, regarde toi-même ! - Je ne suis pas venue pour faire connaissance, rétorque Eva, refusant de se retourner. Uniquement pour féliciter notre chère amie Hakima, pour la réussite de son fils au brevet. Alors, cesses de regarder ceux qui… - Je te jure qu'il te regarde toi ! affirme Feriel. En plus, il est charmant… Oh Hakima, peux-tu me dire qui es-ce ? - Un ami de mon mari. Il est venu seul. Je crois qu'il n'est pas marié. La réponse de Hakima ne calme pas Feriel qui veut à tout prix caser son amie. En plus d'être bel homme, il est libre. Et comme il ne cesse de regarder Eva, elle la pince pour la faire réagir. - Je t'en prie, s'il vient à toi, donnes-toi l'occasion d'être heureuse ! C'est une seconde chance qui se dirige vers toi, lui dit-elle avec conviction et désespoir. Souris, il se dirige vers nous, pour toi ! Eva voudrait partir avant qu'il n'arrive à elles. Elle tourne les talons, et là, elle heurte Norredine ! - Mais qu'est-ce que vous faites là ? - Je suis là pour passer un bon moment, réplique-t-il. J'ignorais que vous les connaissez ! - Ce sont mes amis, dit-elle, n'en revenant pas de sa surprise alors que Feriel, souriante, attend d'être présentée. Mon amie Feriel, Norredine ! Ces deux derniers échangent une poignée de mains et Feriel et leur hôtesse trouvent un bon prétexte pour les laisser. Eva rougit. De colère. - Vous êtes très belle, ce soir ! - On me l'a déjà dit ! marmonne-t-elle entre les dents alors que ses yeux brillent de colère lorsque Feriel lui fait un signe de la main pour lui demander qui est-ce ? - Vos amies tentent de forcer votre destin ? - C'est si évident que ça ? soupire-t-elle. Elles me cassent les pieds, alors vous passez un bon moment ? - Depuis trois minutes, répond Norredine. Oui, un très bon moment… ADILA KATIA (À suivre)