L'implantation d'une centrale à enrober au quartier Ali-Sadek dans la commune de Bordj El-Kiffan ne semble pas la bienvenue pour les habitants qui l'ont montré dernièrement de la manière forte en sortant dans la rue manifester leur mécontentement. Un des représentants de ce quartier raconte que depuis la mise en service de ladite centrale, les familles ne connaissent plus la tranquillité sans parler des fortes odeurs dégagées par la préparation du goudron rendant l'atmosphère irrespirable. L'usine, qui appartient à l'établissement de la wilaya chargé de l'assainissement et l'entretien des routes (Asrout), fonctionne tous les jours de la semaine sans arrêt, ce qui n'est pas sans perturber le repos des riverains, constamment dérangés par les déplacements incessants des camions de gros tonnage et des engins. Le passage de ces derniers, selon notre interlocuteur, soulève en plus des nuisances sonores des nuages de poussière du lever du jour jusqu'à très tard dans la nuit. Quant aux émanations de produits, elles sont insupportables même de courte durée. La protestation semble en effet légitime dans le sens où la logique veut que ce genre de projet soit érigé au niveau d'une zone industrielle loin des agglomérations et non à l'intérieur d'un quartier souffrant d'assez de problèmes quotidiens. Du côté d'Asrout, on rassure toutefois que les études techniques, faites avant le lancement du projet, n'ont montré aucune forme de nuisance pouvant affecter la santé des citoyens. Il reste que la protestation, toujours maintenue, des habitants concerne les camions et les engins dont le passage provoque, en plus de la nuisance sonore, la détérioration des routes. A. F.